18/09/2018

Journée mondiale de l'Environnement : #BeatAirPollution !

Journée mondiale de l'environnement : agir dès maintenant contre la pollution de l'air !

La pollution de l'air est tout autour de nous. À l'intérieur, à l'extérieur, dans les villes et à la campagne. Nous sommes tous concerné, que nous le réalisions ou non. L’Anses travaille tant sur la qualité de l’air intérieur qu’extérieur pour évaluer les risques liés aux polluants présents dans ces environnements. Valérie Pernelet-Joly, Cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés à l’air, répond à trois questions sur la pollution de l’air.

 

La pollution de l’air, un problème de santé publique majeur… mais pourquoi ?

Les polluants qui se trouvent dans l’atmosphère (qu’il s’agisse d’air extérieur ou d’air intérieur) sont multiples et de nature variée (chimiques et biologiques) du fait de très nombreuses sources d’émission :

  • Des sources liées aux activités humaines : transports, chauffage, industries, agriculture, matériaux de construction, de bricolage, produits d’entretien, produits d’ambiance,
  • Des sources naturelles : pollens de plantes, activité volcanique, vents de sables,

Tout le monde est concerné ! En effet, la population entière respire et est donc exposée. Et dans la population, nous sommes plus ou moins sensibles, vulnérables, car nous sommes…des adultes, mais aussi des nourrissons, des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées, des personnes malades…

Les effets sur la santé ne sont pas que des effets respiratoires ! En effet, si l’arbre respiratoire, les poumons, sont une cible privilégiée des substances que l’on respire, les polluants de l’air, seuls ou en mélange, provoquent de nombreuses autres pathologies ! Des pathologies cardiovasculaires, des effets reprotoxiques, des troubles cognitifs et des maladies neurodégénératives, des perturbations du système hormonal…

Et en termes de gravité des effets sur la santé, le spectre est très large. La pollution de l’air provoque des effets allant de la gêne respiratoire à des pathologies très lourdes comme le cancer.

 

Que fait l’Anses sur la pollution de l’air ?

Depuis plus de 10 ans, l’Agence contribue à la lutte contre la pollution atmosphérique en fournissant aux pouvoirs publics des études fondées sur les connaissances scientifiques disponibles les plus actuelles. L’objectif de ces études est de cerner au mieux, pour des problématiques précises, les risques induits par différents polluants de l’air sur la santé de l’Homme. L’Agence travaille aussi bien sur les polluants chimiques et biologiques de l’air. Ces études sont élaborées sous le format d’expertises collectives pluridisciplinaires et indépendantes.

Dans cette mission, l’Agence est appuyée depuis 2005, par un comité d’experts spécialisé (CES) dédié aux problématiques des milieux aériens. Elle est également ouverte à la société et prend le pouls de l’ensemble des acteurs de la sphère publique (associatifs, sociétés savantes, fabricants, industriels…) pour rendre des avis et produire des recommandations utiles et applicables sur le terrain.

L’air extérieur et l’air intérieur sont au cœur des problématiques traitées par l’Agence.

Les milieux de travail sont également étudiés par l’agence, et plusieurs des expertise menées par le comité d’experts dédié aux milieux aériens ont concerné des ambiances de travail particulières : les parkings couverts, les égouts, les enceintes ferroviaires souterraines, etc.

 

Et donc, que pouvons-nous faire pour lutter contre la pollution de l’air ?

Les leviers d’action pour réduire la pollution atmosphérique sont pour beaucoup des leviers réglementaires. La commission européenne, l’Etat français sont des acteurs majeurs de la lutte contre cette pollution. C’est par le biais de règlements européens, de directives européennes, de textes législatifs et réglementaires, d’outils de planification nationaux que la lutte contre la pollution de l’air s’opère.

Mais c’est aussi à des niveaux plus locaux, dans les régions, les départements, les villes, que des initiatives et des règles peuvent se mettre en place pour limiter la pollution.

Enfin, chaque citoyen est également acteur, et peut, même à l’échelle individuelle, contribuer à améliorer la qualité de l’air :

  • Se déplacer en transports en commun, à pied, à vélo ou covoiturer,
  • Limiter l’utilisation de produits chimiques chez soi,
  • Sélectionner des produits de construction et de décoration peu émissifs (reconnaissable grâce à leur étiquetage),
  • S’équiper de matériels de chauffage respectueux (label flamme verte par exemple) et chauffer uniquement quand cela est nécessaire,
  • Aérer son habitat, ses lieux de vie,
  • Respecter l’interdiction de brûler des déchets verts,
  • Se tenir informé et relayer ces préoccupations autour de soi,

sont autant de "petits" leviers individuels mais qui, multipliés par toute une population, peuvent aussi faire bouger les choses !

Pour aller plus loin :