Eau

L’Anses, acteur de la qualité des eaux

Rôle de l’Agence dans le domaine des eaux d’alimentation et environnementales

L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement ont fortement contribué à l’amélioration de la santé publique, à l’expansion de la vie sociale et économique. La sécurité sanitaire de l'eau quel que soit son usage est un enjeu de santé publique auquel l'Agence contribue en évaluant les risques sanitaires des eaux afin d’éclairer l’action des pouvoirs publics.

L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement ont fortement contribué à l’amélioration de la santé publique, à l’expansion de la vie sociale et économique. De ce fait, l’eau qu’elle soit destinée à l’alimentation, la boisson, les usages domestiques, les loisirs de baignade est l’un des produits sur le marché les plus surveillés. La qualité de l’eau demeure en effet une préoccupation prioritaire pour les citoyens et les autorités publiques, notamment au regard des molécules émergentes (résidus de médicaments, perturbateurs endocriniens, etc.) détectées à l’état de traces grâce aux progrès analytiques, de l’accroissement des populations vulnérables et de l’apparition de nouvelles pratiques (réutilisation d’eau usée traitée, etc.). 

L'Agence contribue à la protection de la santé publique au travers de ses activités d’expertise, de veille et de recherche sur l'eau qui concernent :

  • les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) : eaux de distribution publique (eau du robinet), eaux conditionnées (les eaux de source, les eaux minérales naturelles et les eaux rendues potables par traitement), eaux de puits privés utilisées pour la boisson ;
  • les eaux utilisées dans la chaîne alimentaire (en collaboration avec d'autres unités de l'Agence) : eaux d'abreuvement pour les animaux d'élevages, eaux utilisées dans les entreprises du secteur alimentaire (IAA) comme ingrédient de l'aliment ou pour nettoyer les aliments ;
  • les eaux de loisirs (eaux de baignades et eaux de piscines) ;
  • les autres catégories d'eau dont les usages ou les rejets peuvent présenter un risque pour la santé humaine : eaux usées, réutilisation des eaux usées traitées, dessalement de l'eau de mer, récupération des eaux pluviales, etc.

Pour mener à bien ces missions, elle s'appuie sur :

  • l'unité d'évaluation des risques liés à l'eau de la Direction de l'évaluation des risques ;
  • l'expertise collective du comité d'experts spécialisé "Eaux" et ses différents groupes de travail ;
  • le support scientifique et technique des laboratoires de l'Agence et notamment du laboratoire d’hydrologie de Nancy ;
  • les autres unités d’évaluation et d’appui méthodologique de la Direction de l'évaluation des risques ;
  • La direction recherche et veille qui, grâce à l’appel à projet de recherche qu’elle lance chaque année dans le cadre du programme de recherche Environnement Santé Travail, soutient la recherche dans ces domaines.

L'Agence a notamment pour mission :

  • d’évaluer les risques sanitaires pour l’Homme liés à la présence de micro-organismes (bactéries, protozoaires, virus, levures et moisissures, etc.) ou de contaminants chimiques inorganiques ou organiques d’origine naturelle et/ou anthropique y compris les  sous-produits de désinfection (nitrates, chrome, benzène, résidus de médicaments humains et vétérinaires, trihalométhanes, etc.) dans l'eau (ressources en eau, EDCH, eaux de loisirs, eaux usées, etc.) ;
  • d’évaluer l'innocuité et l'efficacité des produits et procédés de traitement d'eau destinée à la consommation humaine (procédés membranaires, résines échangeuses d'ions, réacteurs équipés de lampes à rayonnements ultra-violets utilisés pour la désinfection, médias filtrants, etc.) et d’eaux de piscines (déchloraminateurs, etc.) ;
  • d’évaluer l'innocuité des matériaux et objets utilisés dans les installations fixes de production, de traitement et de distribution d'eau destinée à la consommation humaine (les revêtements de nickel et de chrome, d'étain, etc.) ;
  • de mener des recherches en lien avec la thématique eau (études des sous-produits de désinfection dans les réseaux d'eau potable, évaluation de la stabilité des matériaux de conditionnement des eaux embouteillées, etc.) ;
  • d’évaluer les modifications de pratiques apparues dans le cadre des politiques dites de "développement durable" (l'installation de dispositifs d’exploitation d’énergies renouvelables dans les périmètres de protection d’EDCH, la modification de filières de traitement avec la recirculation d'eaux de lavage des filtres, la réutilisation d’eau usée traitée, etc.) et de la raréfaction de l'eau (dessalement d'eau de mer, etc.) ;
  • de participer à l'élaboration de réglementations, de normes et de guides techniques, au niveau national, international et européen.

Par ailleurs, en tant que laboratoire national de référence, le laboratoire d’hydrologie de Nancy peut être saisi par l'État afin de lever le doute en cas de résultats d'analyses non conformes ou contradictoires entre différents laboratoires et pour mener des campagnes d’analyses nationales sur des polluants émergents.