Amélioration Qualité Alimentation
15/10/2020
Vie de l'agence
3 min

L'Anses, 10 ans d'action sur l’amélioration de la qualité nutritionnelle et sanitaire de l’alimentation

L’Anses a récemment publié son rapport d’activité 2019 : "L'Anses en action". A l’occasion de son dixième anniversaire qui avait lieu le 1er juillet 2020, ce rapport d'activité était l'opportunité de revenir sur les travaux ayant marqué ses premières années d’existence. Tout au long de l'année 2020, les lecteurs peuvent ainsi (re)découvrir certains de ses sujets emblématiques.

A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation 2020, notre tour d’horizon se poursuit avec l’alimentation. Déterminant majeur de notre santé, l’alimentation doit couvrir nos besoins quotidiens en énergie et en nutriments, dans une recherche permanente d’équilibre et de sécurité sanitaire des apports. L’Anses étudie en continu l’évolution des comportements alimentaires de la population française et celle de l’offre des produits afin de proposer des repères alimentaires adaptés à chacun et d’évaluer les risques en tenant compte des expositions réelles des consommateurs. Retour sur les travaux menés par l’Agence.

Des repères alimentaires spécifiques à chaque âge et situation

L’Anses élabore les repères alimentaires sur lesquels se fondent les recommandations de santé publique du Programme national nutrition santé. En 2017, elle a publié, pour les principaux groupes d’aliments, de nouveaux repères permettant de couvrir les besoins nutritionnels de chaque population tout en prévenant les risques de maladies chroniques. Pour cela, elle a conduit pendant cinq ans des travaux d’expertise collective qui ont pris en compte les habitudes de consommation de la population française, les besoins nutritionnels, les contaminants présents dans les aliments et les nouvelles données scientifiques, notamment les études épidémiologiques sur les liens entre alimentation et santé. Ces travaux ont ensuite été déclinés pour établir des repères adaptés à des populations particulières (PDF) : les enfants de 0 à 3 ans et de 4 à 17 ans, les personnes âgées et les femmes enceintes et allaitantes. En 2019, l’Agence a ainsi publié quatre avis, dans lesquels les experts ont pris en compte les besoins nutritionnels pour chacune de ces populations. À chacune correspond des risques qui peuvent être limités dès lors que l’alimentation est saine, variée et adaptée.

L’Agence a ainsi souligné l’importance, pour toutes les femmes en âge de procréer, de veiller à leur équilibre alimentaire afin d’avoir un bon état nutritionnel dès le début de la grossesse. Ces travaux, qui questionnent aussi l’apport nutritionnel des produits transformés dans l’alimentation des enfants, ont posé les bases scientifiques d’une évaluation des risques à venir sur le rôle que pourraient jouer ces produits dans l’induction de certains comportements alimentaires.

En 2020, l’Anses poursuivra ses travaux sur la nutrition des populations spécifiques en se penchant notamment sur les régimes alimentaires qui excluent des aliments d’origine animale.

Les repères alimentaires de l’Anses

Pour la population générale :

  • consommer plus de légumineuses (fèves, lentilles, pois chiches…), de produits céréaliers les moins raffinés (pains, pâtes et riz complets ou semi-complets…), de légumes, et d’huiles végétales (colza, noix et olive) ; 
  • limiter les viandes hors volailles et plus encore les charcuteries ;
  • éviter les boissons sucrées.

Pour les enfants de 0 à 3 ans :

  • un début de la diversification entre 4 mois révolus et 6 mois, pas après ;
  • un maximum d’aliments variés entre 5 et 18 mois, fenêtre favorable d’acceptation de nouveaux aliments ;
  • la présentation répétée (plus de 8 fois) d’un aliment initialement refusé ;
  • l’importance accordée au moment des repas.

Pour les enfants de 4 à 17 ans :

  • réduire les « sucres ajoutés » et encourager les préparations faites « maison » pour mieux contrôler les apports en sucres ;
  • éviter les boissons sucrées et les pâtisseries-biscuits-gâteaux en les remplaçant par des produits laitiers sans sucres (ou d’autres aliments riches en calcium), des fruits frais et des fruits à coque (noix, amandes, pistaches…).

Pour les femmes à différentes périodes de la vie :

  • femmes enceintes : consommer des produits laitiers, fruits, légumes et poissons afin de couvrir les besoins en fer, iode, vitamine B9 (acide folique) ;
  • femmes allaitantes : veiller aux apports en vitamines A et C ;
  • femme ménopausées : veiller aux apports en calcium via les légumes (chou vert, cresson, épinards, fenouil…) et les produits laitiers.

Pour les personnes âgées (+ 65 ans) :

  • augmenter légèrement l’activité physique et diminuer les temps de sédentarité pour maintenir les quantités habituellement consommées, ou bien diminuer légèrement les portions pour certains aliments sauf les fruits, légumes, poissons, mollusques, crustacés et produits céréaliers les moins raffinés (pains, pâtes et riz complet…).