Sucres

Sucres dans l’alimentation

Glucose, galactose, fructose, saccharose, lactose, maltose… sont ce qu’on appelle couramment les sucres. Compte tenu des effets sur la santé que peut provoquer une consommation excessive de sucre, l’Anses recommande de ne pas consommer plus de 100 g de sucres par jour (hors lactose et galactose) et pas plus d’un verre de boisson sucrée. 

Parmi les glucides, on distingue les sucres (ou « glucides simples »), qui présentent souvent une saveur sucrée (glucose, fructose, galactose, maltose, lactose, saccharose), et les amidons (ou « glucides complexes), indispensables par leur apport énergétique, digérés dans l’intestin et majoritairement absorbés sous forme de glucose.

Les principaux sucres présents dans les aliments

Les principaux sucres que l’on retrouve dans les aliments consommés au quotidien sont le glucose, le fructose, le saccharose et le lactose.

Le glucose est présent dans la plupart des produits végétaux au goût sucré (fruits, miel, certains légumes) mais aussi à l’état libre dans les fluides biologiques (notamment le sang).

Le fructose est très répandu dans la nature, dans les fruits en particulier et dans beaucoup de légumes. Il est présent dans l’inuline de racines ou les tubercules de certaines plantes (artichaut, oignon, chicorée, topinambour).

Le saccharose (le « sucre de table » dans le langage courant) se compose d’une unité de glucose liée à une unité de fructose. Le saccharose est le sucre de référence pour définir le pouvoir sucrant des sucres, polyols et édulcorants intenses.

Le lactose et le galactose sont des sucres naturellement présents dans les produits laitiers.

Les sucres sont également présents dans les aliments sous d’autres appellations, telles que le sucre inverti, les sirops de glucose et de fructose, les jus concentrés et les sirops de fruits, les moûts, le miel, etc.

Quels effets du sucre sur la santé ?

L’Anses, dans son rapport Actualisation des repères du PNNS : établissement de recommandations d’apport de sucres (PDF) de 2016, souligne que les sucres, plus particulièrement sous forme liquide (sodas, nectars, jus de fruits à base de concentrés, jus de fruits frais, smoothies, etc.) contribuent à la prise de poids.

Le travail de l’Agence montre que la consommation de sucres au-delà de certaines quantités présente des risques pour la santé par des effets directs sur la prise de poids, l’augmentation de la triglycéridémie (taux de lipides dans le sang) et de l’uricémie (taux d’urée dans le sang).

Ainsi, l'excès de sucre peut entraîner surpoids, obésité et maladies qui y sont associées, comme le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et certains cancers.

Concernant les risques sur la santé bucco-dentaire, l’Agence rappelle que la relation entre la consommation de sucres et la carie dentaire est aujourd’hui démontrée. Cette relation a amené l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à recommander de réduire l’apport en sucres libres à moins de 10 % de la ration énergétique totale et idéalement à moins de 5 %. On appelle « sucres libres » les sucres ou les ingrédients à pouvoir sucrant y compris ceux naturellement présents dans le miel et les jus de fruits, ajoutés lors de la fabrication ou la préparation d’aliments.

Les données disponibles analysées par l’Anses ne permettent pas de distinguer les effets sur la santé des sucres naturellement présents dans les aliments de ceux des sucres ajoutés.

Face à ces constats, l’Agence recommande de ne pas consommer plus de 100 g de sucres totaux par jour (hors lactose et galactose) et pas plus d’une boisson sucrée (en privilégiant les jus de fruit) pour les adultes. Elle considère par ailleurs que cette consommation ne devrait également pas dépasser 100 g pour les adolescents de 13 à 17 ans, 75 g/j pour les enfants de 8 à 12 ans et 60 g/j pour les enfants de 4 à 7 ans.

En France, compte tenu de la répartition entre sucres ajoutés et sucres naturellement présents (fruits et légumes) dans l’alimentation, cette recommandation est cohérente avec la limitation d’apport en sucres libres de l’OMS à moins de 10 % de l’apport énergétique total (soit 50 g pour un apport énergétique de 2000 kcal), largement diffusée dans de nombreux pays. 

Par ailleurs, 20 à 30 % des adultes et des adolescents présents sur le territoire français ont des apports en sucres (hors lactose et galactose) supérieurs à 100 g/j, 60 % des 8 à 12 ans dépassent les 75 g/j et 75 % des enfants de 4 à 7 ans dépassent 60 g/j. Face à cet enjeu de santé publique, l’Agence recommande notamment aux pouvoirs publics :

  • de limiter la disponibilité des produits sucrés en distribution automatique et en particulier sur tous les lieux d’éducation et d’enseignement (écoles primaires, secondaires, supérieures, facultés, etc.) ;
  • de prendre des mesures visant à limiter l’incitation à la consommation de produits sucrés (publicités visuelles, audio-visuelles, audio, distributions gratuites, etc.).

Et les édulcorants ?

L’Anses rappelle que les objectifs de réduction des apports en sucres doivent être atteints par la réduction globale du goût sucré de l’alimentation, et ce dès le plus jeune âge. Le travail de l’Anses sur les édulcorants intenses ne démontre aucun bénéfice de la consommation d’édulcorants intenses sur le contrôle du poids, sur la glycémie chez les sujets diabétiques ou sur l’incidence du diabète de type 2. A ce titre, en ce qui concerne les boissons sucrées notamment, les boissons édulcorées (comme les boissons sucrées), ne doivent pas se substituer à la consommation d’eau. 

Avis et rapports en lien avec l'article

Document PDF
Nutrition humaine
Date de mise en ligne
24/01/2017
Numéro de saisine
2012-SA-0186 
Document PDF
Nutrition humaine
Date de mise en ligne
26/02/2016
Numéro de saisine
2012-SA-0155
Document PDF
Date de mise en ligne
23/03/2004
Numéro de saisine
2003-SA-0089
Document PDF
Date de mise en ligne
07/05/2002
Numéro de saisine
AAAT-Ra-aspartame