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L'OQEI vise à collecter des données fiables, cohérentes et comparables sur la qualité de l'air et des environnements intérieurs, publics ou privés, et d’en organiser la meilleure exploitation afin d'identifier les risques pour la santé et proposer des solutions efficaces pour les atténuer. Dans le cadre de la CNL2, soutenue par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), la Direction générale de la santé (DGS), la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), l’Agence de la transition écologique (ADEME) et Santé publique France, le CSTB a réalisé l’étude PESTILOGE financée spécifiquement par le dispositif de phytopharmacovigilance de l’Anses. 

Mieux connaître les expositions aux pesticides dans les logements 

Les pesticides englobent les produits phytopharmaceutiques, destinés à protéger les végétaux et les produits de culture, les produits biocides, destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles et les antiparasitaires vétérinaires et humains. 

Visant à prévenir, contrôler ou lutter contre des organismes vivants jugés indésirables (microorganismes, insectes, “mauvaises herbes”...), ces produits doivent satisfaire à des critères précis de sécurité sanitaire avant leur commercialisation et être utilisés selon des conditions d’emploi strictes pour limiter les effets indésirables sur la santé humaine et l’environnement. Détecter leur présence et mesurer leur niveau de concentration dans les lieux de vie est fondamental pour évaluer les expositions. 

Plusieurs travaux se sont précédemment intéressés à cette thématique, mais jamais à l’échelle de PESTILOGE, première étude nationale sur la mesure des pesticides dans l'air et les poussières des logements, avec un grand nombre de substances actives recherchées. 

PESTILOGE, un périmètre de recherche unique en France

Intégrée à la CNL2, l’étude PESTILOGE a été menée entre novembre 2020 et février 2023, couvrant toutes les saisons. 

Dans ce cadre : 

  • 571 logements ont été enquêtés, répartis dans 321 communes et 84 départements (France hexagonale continentale) ; 

  • 81 pesticides ont été recherchés dans l’air et 92 dans les poussières. 

L’ensemble de ces pesticides cibles a été sélectionné à partir de travaux de hiérarchisation menés par l’Anses, en tenant compte de critères sanitaires et de la faisabilité métrologique. 

Les principaux enseignements

S’agissant des pesticides présents dans l’air des logements 

Plus de la moitié des pesticides cibles n’ont pas ou très peu été détectés dans l’air des logements enquêtés : 

  • 10 n’ont jamais été détectés : 

    • 5 herbicides (destinés à détruire les mauvaises herbes) : l’acétochlore, la carbétamide, la flumétraline, l’oryzalin et le tébuthiuron ; 

    • 3 insecticides (destinés à tuer les insectes) : la béta-cyfluthrine, le diméthoate et le tau-fluvalinate ; 

    • 2 fongicides (destinés à détruire les champignons parasites) : le prochloraze et le triticonazole. 

  • 37 n’ont été que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche, certains composés ont très souvent été identifiés : 

  • 4 pesticides ont été détectés dans l’air de plus 80 % des logements : 

    • 2 insecticides (destinés à tuer les insectes) : le lindane et la transfluthrine ; 

    • 2 insectifuges (destinés à repousser les insectes) : le DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide) et l’icaridine). 

Ces pesticides, tout comme un autre insecticide (la perméthrine), ont été quantifiés dans plus de la moitié des logements ; 

  • Le folpel, un fongicide utilisé dans des produits à usage phytopharmaceutique et traitement biocide, a été détecté dans plus de 60 % des logements ; 

  • Le chlorprophame, herbicide principalement utilisé pour ses propriétés antigerminatives, a été détecté dans 70 % des logements. 

Pour le lindane et la perméthrine, des concentrations généralement plus élevées que dans l’air extérieur ont été observées dans les logements. 

Enfin, au-delà de ces occurrences de détection dans l’air, certains pesticides ont été mesurés à un niveau de concentration supérieur à 10 ng/m3. Ce niveau est par exemple atteint dans 5 % des logements pour le DEET, l’icaridine ou le lindane. Toutefois, en l’absence de valeurs de référence ou de seuils réglementaires, il n’est pas possible de dire si l’exposition à ces concentrations représente ou non un risque pour la santé des occupants. 

S’agissant des pesticides présents dans les poussières des logements 

Les pesticides cibles ont été plus souvent détectés dans les poussières que dans l’air des logements. Seuls 30 % des pesticides recherchés n’ont pas ou très peu été détectés : 

  • 5 pesticides n’ont jamais été détectés : le brodifacoum, le dichlorvos, le fénarimol, la flumétraline et le triallate ; 

  • 22 pesticides ne sont que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche : 

  • 13 pesticides ont été détectés dans les poussières de plus de 90 % des logements : 

    • 5 fongicides : le boscalid, le dicloran, le difénoconazole, le propiconazole, et le tébuconazole ; 

    • 4 insecticides : l’acétamipride, la cyperméthrine, l’imidaclopride, et la perméthrine ; 

    • 2 herbicides : le glyphosate et le terbutryne ; 

    • 2 répulsifs d’insecte : le DEET et l’icaridine. 

  • 4 autres substances ont été quantifiées dans plus de 50 % des logements : le fipronil, le lindane, le pyriproxyfène et la transfluthrine. 

Là encore, la concentration de certains pesticides dans les poussières des logements peut atteindre 100, voire 1000 ng/g. C’est le cas pour : 

  • 4 pesticides présentant une concentration supérieure à 100 ng/g pour la moitié des logements : le glyphosate, la perméthrine et le butoxyde de pipéronyle (PBO), voire supérieure à 1 000 ng/g s’agissant de la perméthrine ; 

  • 8 pesticides présentant une concentration dépassant 1 000 ng/g dans au moins 5 % des logements : la perméthrine, l’imidaclopride, le glyphosate, la cyperméthrine, le PBO, le fipronil, l’icaridine et le pyriproxyfène. 

Comme pour le volet des mesures dans l’air cependant, il n’existe pas aujourd’hui de valeurs de référence permettant de savoir si ces niveaux représentent un risque pour la santé des occupants. 

Par ailleurs, l’étude PESTILOGE montre que la proximité d’une zone de culture et l’usage de produits pesticides à l’extérieur sont associés à une teneur en général plus importante de glyphosate dans les poussières. De même, l’usage de produits pesticides à l’intérieur est lui associé à une teneur en général plus importante de fipronil et de perméthrine dans les poussières. 

Ce que l’on peut retenir 

De nombreux pesticides ont été détectés dans l’air et les poussières des logements, alors même que certains font l’objet d’une restriction, voire d’une interdiction d’usage depuis plusieurs années. Cela témoigne de leur persistance dans les milieux après utilisation, en particulier au sein des environnements intérieurs. 

Un nettoyage régulier des surfaces et l’aspiration des poussières restent parmi les meilleurs outils pour limiter la persistance de ces substances dans le logement. Une vigilance doit être maintenue quant à la présence de vieux meubles ou charpentes en bois qui ont pu être traités par des produits biocides aujourd’hui interdits d’usage. De même, l’utilisation de vieux stocks de produits phytopharmaceutiques ou biocides n’est pas recommandée. 

Et demain, quelles pistes d’exploitation pour ces données ? 

Les données issues de l’étude PESTILOGE, couplées à celles de la campagne CNL2, offrent un éclairage unique sur la contamination en pesticides dans l’air et les poussières des logements français. Ce sont des ressources scientifiques essentielles pour alimenter la connaissance et la maîtrise des expositions, en appui à la prévention des risques en matière de santé publique.

Ainsi, par exemple, l’Anses exploite d’ores et déjà ces données dans le cadre de travaux sur le développement de valeurs sanitaires de référence, pour les expositions par inhalation, et d’une approche plus intégrée de l’évaluation des risques sanitaires liés aux pesticides en considérant différentes sources et voies d’exposition. Elles pourront également contribuer à proposer des évolutions réglementaires.

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Les virus influenza aviaires circulent depuis plusieurs années à l’échelle internationale principalement chez les oiseaux sauvages et volailles domestiques. Ces virus peuvent se transmettre occasionnellement à l’être humain, on parle alors de grippe aviaire. Au cours des dernières années, plusieurs centaines de cas ont été déclarés dans le monde mais aucun n’a pour l’heure été identifié en France. Par ailleurs, aucun cas de transmission interhumaine n’a été observé dans le monde.

Réévaluation de l’analyse du risque pour la santé humaine

Actuellement, les virus influenza aviaires circulent activement à l’international et en Europe. Le nombre de foyers d’IAHP en élevages de volailles augmente rapidement en France (plus de 60 élevages concernés au 27 novembre) et dans les pays voisins. Il se situe à des niveaux supérieurs à ceux observés à la même période lors des deux années précédentes. Les oiseaux migrateurs représentent un risque important de diffusion du virus. Par ailleurs, ces virus peuvent également infecter des mammifères. Ainsi en France quatre renards et une loutre ont été trouvés infectés récemment. Du fait de l’intense circulation des virus IAHP en France et dans plusieurs espèces animales, le risque d’exposition humaine s’accroît et c’est pourquoi il est primordial de se protéger. 

Santé publique France, l’Anses et le Centre national de référence Virus des infections respiratoires ont réalisé une analyse du risque que les virus IAHP circulant actuellement en France posent pour la santé des Français. Le niveau de risque est estimé à « faible » pour la population générale et « faible à modéré » pour les personnes les plus exposées, en particulier les personnes travaillant au sein d’élevages de volailles.

Mesures de prévention en élevages 

Le niveau de risque vis-à-vis de l’IAHP a été placé à son plus haut niveau le 22 octobre dernier, ce qui permet d’imposer des mesures de biosécurité renforcées dans les élevages, telles que la mise à l’abri de volailles. Des mesures complémentaires ont été mises en place dans les départements actuellement les plus touchés (Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Deux-Sèvres) pour limiter la diffusion du virus au sein des élevage de canards et de dindes.

Mise en place depuis octobre 2023, la vaccination obligatoire en France pour les élevages de plus de 250 canards a pour objectifs de réduire le nombre de foyers d’IAHP en élevages de canards, mais aussi de contribuer à limiter la pression virale et réduire ainsi le nombre de foyers pour d’autres espèces de volailles.

La surveillance étroite de l’état de santé des animaux en élevage vise à détecter le plus précocement possible la maladie et prendre les mesures de gestion adaptées. Prévenir les foyers d’IAHP en élevage, c’est limiter le risque de diffusion du virus au sein de la population générale.

Renforcement de la surveillance en santé humaine

En parallèle, Santé publique France, en lien avec les ministères chargés de la Santé et de l’Agriculture, le Centre national de référence (CNR) Virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur et aux Hospices Civils de Lyon et l'Anses, étend à l’ensemble du territoire, son protocole de surveillance active de la grippe aviaire (SAGA) chez les personnes exposées aux virus afin de pouvoir confirmer, de manière précoce, d’éventuels cas humains et mettre en place les mesures de gestion adaptées. Par mesure de précaution, l’ensemble des professionnels de santé ont été sensibilisés pour détecter rapidement tout cas humain. 

Rappels de la conduite à tenir

Pour les professionnels exposés à des animaux ou à un environnement contaminé par un virus influenza aviaire, il est essentiel de se protéger en portant des vêtements de protection, un masque de protection respiratoire, des lunettes ou visière et des gants étanches et de se laver les mains après contact.

En cas d’apparition de symptômes – même légers - dans les 10 jours suivant l’exposition (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, toux et essoufflement, conjonctivite), il est recommandé de : 

  • Prendre immédiatement attache avec un médecin en lui précisant avoir été en contact avec des animaux infectés ou suspectés de l’être, afin qu’il prescrive un test PCR grippe ;
  • Dans l’attente des résultats, appliquer les gestes barrières à savoir port du masque, lavage des mains fréquent, aération régulière, désinfection des surfaces, etc. pour éviter de contaminer son environnement.

La vaccination des professionnels exposés contre la grippe saisonnière est fortement recommandée et prise en charge par l’Assurance maladie. Cette vaccination protège les professionnels contre le virus de la grippe saisonnière. Ainsi, en cas d’exposition à un virus aviaire, le risque de co-infection est limité, ce qui contribue à réduire le risque d’émergence d’un nouveau virus influenza, d’origine aviaire, mais ayant acquis à partir du virus saisonnier des caractéristiques facilitant l’infection des humains ou la transmission interhumaine.

Cette année, au-delà des professionnels des filières aviaires et porcines, les vétérinaires, les agents des directions départementales de protections des populations se déplaçant sur les exploitations et les personnes mobilisées dans le cadre du réseau SAGIR (surveillance des maladies de la faune sauvage) sont invitées à se faire vacciner. L’Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA) sont en charge d’envoyer des bons de vaccination à l’ensemble de ces professionnels.  

Pour rappel, il est fortement déconseillé à la population de toucher des animaux sauvages morts ou malades. Si la situation nationale et internationale nécessite de la vigilance, nous pouvons réduire le risque d’infection humaine. Pour cela les mesures de protection doivent être respectées par l’ensemble des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec des oiseaux et mammifères infectés.

Influenza aviaire : les risques pour la santé humaine et les mesures de prévention
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L'Anses publie son rapport social unique 2024. En application de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique qui vise notamment à promouvoir un dialogue social plus stratégique et efficace dans le respect des garanties des agents publics, le rapport social unique (RSU) succède au bilan social.

Ce document reprend les données qui figuraient jusqu’alors dans le bilan social (recrutements, formation, mobilité, rémunérations, situation comparée de l’égalité femmes-hommes, santé et la sécurité au travail...). Il est enrichi d’indicateurs supplémentaires, renseignés progressivement, qui permettront davantage d’analyse dans la durée.

Élaboré chaque année, il sert de support au dialogue social et est un outil d’information et d’aide à la décision

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Avian influenza viruses have been circulating internationally for several years now, mainly in wild birds and domestic poultry. These viruses can occasionally be transmitted to humans, in which case they may be referred to as bird flu. Several hundred such cases have been reported around the world in recent years, but none as yet have been identified in France. Moreover, no cases of human-to-human transmission have been observed anywhere in the world. 

Re-assessment of the human health risk analysis 

Avian influenza viruses are currently circulating actively in Europe and around the world. The number of HPAI outbreaks on poultry farms has been rising rapidly in France (more than 60 farms affected as of 27 November) and in neighbouring countries. It has reached higher levels than those observed over the same period in the last two years. Migratory birds represent a major risk for the spread of the virus. These viruses can also infect mammals: in France, four foxes and an otter were recently found to be infected. The high rate of circulation of HPAI viruses in several different animal species in France has led to a greater risk of human exposure, making protective measures essential. 

Santé publique France, ANSES and the National Reference Centre (NRC) for viral respiratory infections carried out an analysis of the risk posed to the health of French people by the HPAI viruses currently circulating in France. The level of risk was estimated to be "low" for the general population and "low to moderate" for the people most exposed, particularly those working on poultry farms.

Preventive measures on farms 

The HPAI risk was raised to its highest level on 22 October, enabling reinforced biosecurity measures – such as keeping poultry indoors – to be imposed on farms. Additional measures have been put in place in the départements that are currently most affected (Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire and Deux-Sèvres) to limit the spread of the virus within duck and turkey farms.

Mandatory vaccination, which was introduced on French farms with more than 250 ducks in October 2023, aims not only to reduce the number of HPAI outbreaks on duck farms, but also to limit viral pressure and thus decrease the number of outbreaks in other poultry species.

Close monitoring of the health of farm animals is designed to detect the disease as early as possible to enable appropriate management measures to be taken. Preventing HPAI outbreaks on farms means limiting the risk of the virus spreading to the general population.

Increased monitoring in human health

At the same time, Santé publique France is working with the Ministries of Health and Agriculture, the NRC for viral respiratory infections at the Institut Pasteur and the Hospices Civils de Lyon, and ANSES, to extend its active surveillance protocol for bird flu (SAGA) to the entire country. This focuses on people exposed to the virus, to ensure that any human cases are confirmed at an early stage and suitable management measures put in place. As a precautionary measure, all healthcare professionals have been made aware of the need to rapidly detect any human cases. 

Reminder of what should be done

Professionals exposed to animals or to an environment contaminated by an avian influenza virus must keep themselves safe by wearing protective clothing, a respiratory face mask, goggles or a visor and waterproof gloves, and must wash their hands after contact.

If any symptoms – even mild ones – appear within 10 days of exposure (fever, headaches, muscle pain, coughing and shortness of breath, conjunctivitis), they should: 

  • immediately see a doctor, informing them about the contact with infected animals (or animals suspected of being infected), to enable the doctor to prescribe a PCR flu test;
  • while waiting for the results, apply barrier measures such as wearing a mask, frequently washing hands, regular ventilation, disinfecting surfaces, etc. to avoid contaminating their environment.

Vaccinating exposed professionals against seasonal flu is strongly recommended and paid for by the French health insurance scheme. This protects professionals against the seasonal flu virus. Then, in the event of exposure to an avian virus, the risk of co-infection is limited, which helps reduce the risk of emergence of a new influenza virus, of avian origin, but that has acquired characteristics from the seasonal flu virus that facilitate human infection or human-to-human transmission.

 This year, as well as professionals in the poultry and swine sectors, the invitation to be vaccinated is being extended to veterinarians, staff from the departmental directorates for the protection of populations visiting farms and people working in the SAGIR wildlife disease surveillance network. The French health insurance scheme and the central fund for the agricultural mutual insurance scheme (MSA) are responsible for sending vaccination vouchers to all these professionals.  

As a reminder, people are strongly advised not to touch dead or sick wild animals. While the national and international situation calls for vigilance, the risk of human infection can be reduced. To do this, protective measures must be taken by anyone likely to be in close contact with infected birds or mammals.

Influenza aviaire : les risques pour la santé humaine et les mesures de prévention
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No causal link established between radiofrequency waves and cancer

Since the Agency's previous expert appraisals carried out in 2013 for adults and 2016 for children, almost a thousand new studies investigating the issue of cancer and its association with radiofrequency waves have been published, including the results of large-scale epidemiological studies such as MOBI-kids and a series of major toxicological studies by the US National Toxicology Program

These new studies have found limited evidence that these waves have effects on cellular mechanisms and on animals. However, epidemiological studies have provided no convincing evidence of the development of cancer in humans. The expert appraisal, which considered all this new knowledge along with the previous scientific data, concluded that no causal link could be established between exposure to radiofrequency waves and the development of cancer

This finding was based on the knowledge available up to May 2025 and does not rule out the possibility of new evidence being provided by future studies.

All the available studies on carcinogenic effects analysed

For its expert appraisal work on radiofrequency waves, ANSES developed a robust, tailored method for assessing the evidence, based on the reference methodological principles established by the International Agency for Research on Cancer (IARC). It analysed all the epidemiological studies, experimental studies on animals and mechanistic studies (i.e. those seeking biological effects at cellular level). Nearly 250 scientific articles were then selected on the basis of their relevance, the quality of the experimental protocols and the robustness of the data analyses, in order to assess the effect of these waves on cancer.

Exposure to waves: new studies provide more insights into the risk of cancer
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Every year, around 3000 people in France suffer accidental carbon monoxide poisoning, and about a hundred die as a result. This gas is particularly dangerous because it is invisible, odourless and non-irritating so cannot be detected by our senses. Serious poisoning can lead to coma or even death in just a few minutes.

Multiple causes that can often be avoided

CO poisoning is most often due to the incorrect use of appliances or a failure to maintain equipment. The main identified causes are:

  • appliances connected to a flue (boilers, water heaters, stoves or fireplaces) that have not been properly serviced or adjusted;

  • improperly used mobile appliances: space heaters, braziers, barbecues, electricity generators and water pumps, as well as other appliances powered by an internal combustion engine;

  • motor vehicles (especially cars) whose engine has been left running in an unventilated space such as a garage;

  • appliances running on fuels such as gas, wood, coal, oil, butane, propane, petrol or other petroleum-based fuels.

Take action to limit the risks

In homes, it is essential to have the heating and hot water installations and flues checked and serviced by a qualified professional at least once a year and before using them/switching them on again. This applies to both primary and secondary residences. 

Rooms should also be aired for at least ten minutes a day, even in cold weather, to ensure that the air is renewed regularly. Ventilation systems (controlled mechanical ventilation, air vents, grilles) should be kept in good working order and must never be obstructed.

In the case of mobile appliances, the manufacturer's instructions should always be followed, only the recommended fuel should be used and auxiliary space heaters should not be used for more than two hours at a time. Cooking appliances (hotplates, ovens, gas stoves) must never be used for heating rooms.

Similarly, electricity generators, braziers and barbecues must never be used in enclosed spaces (homes, garages, cellars, camper vans, etc.) or placed outside near doors, windows or air vents. In the event of flooding or storms, combustion engine-driven water pumps or electricity generators should never be used indoors.

Vehicles (especially cars) should never be left in an enclosed space with their engine running.

Recognise the symptoms and take prompt action

The first signs of poisoning tend to be headaches, fatigue, nausea, vomiting or dizziness. These symptoms should never be ignored, especially if they appear rapidly while fuel-burning appliances are present, and affect several people/pets simultaneously in the same place.

In the event of suspected poisoning:

  • air the room immediately by opening doors and windows;
  • switch off the combustion appliance if possible;
  • evacuate the premises without delay;
  • call the emergency services: 15 (ambulance), 18 (fire brigade), 112 (European emergency number) or 114 for the hearing impaired, or call a poison control centre on +33 (0)1 45 42 59 59 (emergency number available 24/7). CO poisoning victims may need to be hospitalised.

A renewed information campaign

These simple and essential actions are reiterated in the leaflet "Protect yourself from carbon monoxide poisoning" (in French).

In addition, the Consomag programme produced by the National Consumer Institute (INC), in partnership with the Directorate General for Health, has been relaying these prevention messages on French national public television channels since 10 November 2025. The programme is also available online via the Consomag website.

A brochure (in French) has also been made available to the general public: Understand the dangers of carbon monoxide

Carbon monoxide poisoning: adopting the right practices can save lives
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Chaque année en France, environ 3 000 personnes sont accidentellement intoxiquées au monoxyde de carbone, et une centaine en décède. Ce gaz est particulièrement dangereux car il est invisible, inodore, non irritant, et indécelable. En quelques minutes, une intoxication grave peut provoquer un coma, voire même un décès.

Des causes multiples et souvent évitables

Les intoxications au CO proviennent le plus souvent de mauvais usages d’appareils ou d’un manque d’entretien des installations. Les principales causes identifiées sont :

  • Les appareils raccordés à un conduit (chaudières, chauffe-eau, poêles ou cheminées) mal entretenus ou mal réglés ;
  • Les appareils mobiles mal utilisés : chauffages d’appoint, braseros, barbecues, groupes électrogènes ou pompes à eau, et autres appareils équipés d’un moteur thermique ;
  • Les véhicules automobiles (notamment les voitures) dont le moteur est en route dans un local non ventilé comme un garage ;
  • Les appareils fonctionnant avec des combustibles tels que le gaz, le bois, le charbon, le fuel, le butane, le propane, l’essence ou le pétrole.

Les bons gestes à adopter pour limiter les risques

Dans le logement, il est impératif de faire vérifier et entretenir au moins une fois par an et avant toute remise en fonctionnement les installations de chauffage, de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié. Cela vaut aussi bien pour les résidences principales que pour les habitations secondaires.

Il est également nécessaire d’aérer les pièces au moins dix minutes par jour, même par temps froid, afin d’assurer un renouvellement régulier de l’air. Les systèmes de ventilation (VMC, bouches d’aération, grilles) doivent être maintenus en bon état de fonctionnement et ne jamais être obstrués.

Pour les appareils mobiles, il convient de respecter les consignes d’utilisation des fabricants, d’employer uniquement le combustible préconisé et de faire fonctionner un chauffage d’appoint deux heures de suite au maximum. Les appareils de cuisson (plaques, fours, réchauds à gaz) ne doivent jamais servir à se chauffer.

De même, les groupes électrogènes, braseros et barbecues ne doivent en aucun cas être utilisés dans un espace clos (habitation, garage, cave, camping-car, etc.) ni même placés à proximité des portes, fenêtres ou bouches d’aération. En cas d’inondation ou de tempête, il est impératif de ne jamais utiliser à l’intérieur les pompes de relevage, ou pompes à eau, à moteur thermique et les groupes électrogènes.

Pour ce qui concerne les véhicules, il ne faut jamais les laisser en marche dans un espace clos (notamment les voitures).

Reconnaître les symptômes et réagir vite

Les premiers signes d’intoxication se traduisent souvent par des maux de tête, une grande fatigue, des nausées, des vomissements ou des vertiges. Ces symptômes doivent alerter, surtout s’ils apparaissent rapidement, en présence d’appareils à combustion, et touchent plusieurs personnes/animaux domestiques simultanément dans un même lieu.

En cas de suspicion d’intoxication :

  • Aérez immédiatement la pièce en ouvrant portes et fenêtres ;
  • Arrêtez les appareils à combustion si cela est possible ;
  • Évacuez les lieux sans attendre ;
  • Appelez les secours : le 15 (Samu), le 18 (pompiers), le 112 (numéro d’urgence européen) ou le 114 pour les personnes malentendantes, ou un centre antipoison au 01 45 42 59 59 (numéro d’urgence disponible 24 h/24 et 7 j/7). L’état de la personne peut nécessiter une hospitalisation.

Une campagne d’information renouvelée

Ces gestes simples et essentiels sont rappelés dans le dépliant « Se protéger des intoxications au monoxyde de carbone ».

En complément, l’émission Consomag, réalisée par l’Institut national de la consommation (INC) en partenariat avec la Direction générale de la santé, relaie ces messages de prévention sur les chaînes de France Télévisions depuis le 10 novembre 2025. L’émission est également disponible en ligne sur le site de Consomag.

Une brochure est également accessible au plus grand nombre : Les dangers du monoxyde de carbone. Pour comprendre

Intoxications au monoxyde de carbone. Adopter les bons gestes peut sauver des vies
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Pas de lien de cause à effet établi entre ondes et cancer

Depuis les précédentes expertises conduites en 2013 pour les adultes et en 2016 pour les enfants, près de mille nouvelles études investiguant la question du cancer et de son association aux ondes radiofréquences ont été publiées, dont des résultats d’études épidémiologiques de grande ampleur, comme Mobikids, et un ensemble d’études toxicologiques majeures dans le cadre du National Toxicology Program américain. 

Dans ces nouvelles études, des éléments de preuve limités d’effets des ondes sur des mécanismes cellulaires et chez l’animal ont été mis en évidence. Cependant, les études épidémiologiques n’apportent pas d’éléments probants sur l’apparition de cancers chez l’humain. Ainsi, la prise en compte de l’ensemble de ces nouvelles connaissances, associées aux précédentes données scientifiques, conduit à ne pas établir de lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes et l’apparition de cancers. 

Cette conclusion repose sur les connaissances disponibles jusqu’en mai 2025 et n’exclut pas la possibilité que de futurs travaux apportent des éléments nouveaux.

Une analyse de l’ensemble des études disponibles sur les effets cancérogènes

Pour ses expertises sur les ondes radiofréquences, l’Anses a développé une méthode d’évaluation des preuves robuste et adaptée qui s’appuie sur les principes méthodologiques de référence établis par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer). L’ensemble des études épidémiologiques, des études expérimentales chez l’animal et des études mécanistiques – celles qui qui recherchent des effets biologiques au niveau cellulaire - ont été analysées. Près de 250 articles scientifiques ont ensuite été retenus, sur la base de leur pertinence, de la qualité des protocoles expérimentaux et de la robustesse des analyses de données, pour évaluer l’effet des ondes sur le cancer.

Exposition aux ondes : de nouvelles études précisent les connaissances sur le risque de cancer
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Un dispositif de vigilance One health

L’Anses met en œuvre la phytopharmacovigilance (PPV) depuis sa création par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt de 2014. Ce dispositif de vigilance vise à identifier des signaux d’effets indésirables liés aux produits phytopharmaceutiques et à les faire remonter aux différents acteurs chargés de l’évaluation et de la gestion des risques. La PPV s’intéresse à l’ensemble des effets indésirables potentiels de l’application des produits : sur la santé des travailleurs et de la population générale mais aussi sur la flore et la faune non ciblés par les traitements phytosanitaires et, plus globalement, sur les milieux et écosystèmes. Elle s’efforce aussi de capter les effets chroniques, c’est-à-dire ceux qui surviennent dans la durée, à la suite d’expositions modérées et répétées.

>> En savoir plus sur les actions de la phytopharmacovigilance

Un complément indispensable dans la gestion des risques liés aux produits

La PPV alimente régulièrement les activités d’évaluation des risques et les décisions réglementaires de l’Anses sur les produits phytopharmaceutiques. Les signaux d’effets indésirables évalués par la phytopharmacovigilance ont amené à plusieurs reprises l’Anses à modifier des conditions d’emploi dans les autorisations de mises sur le marché (AMM), voire à retirer des autorisations, en application de l’article 44 du règlement européen (CE) n° 1107/2009.

En apportant des données complémentaires issues en particulier de mesures réalisées en vie réelle, la phytopharmacovigilance contribue à orienter l’effort collectif de maîtrise des risques sanitaires et sociétaux liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Elle vient compléter et appuyer les politiques publiques qui visent à limiter les usages des produits phytopharmaceutiques au strict nécessaire, au plan national avec les plans Ecophyto, et à l’échelon de l’Union européenne.

>> Lire notre page sur l’Anses et l’autorisation des produits phytopharmaceutiques

Des orientations stratégiques pour aller plus loin

Au regard de certaines limites rencontrées par la PPV dans le recueil de données notamment, une voie d’évolution s’impose : la mise à disposition des données d’application des produits phytopharmaceutiques. De telles données sur les produits utilisés - en nature et quantités - par cultures et parcelles, numérisées et collectées sur la durée, permettraient un gain très significatif en temps et en précision dans les travaux de surveillance et de vigilance menés par la PPV.

Par ailleurs, déployer ce dispositif strictement français à l’échelle européenne permettrait de bénéficier de regards croisés et d’une variété plus grande de climats, de sols, d’usages, etc. Cette évolution serait d’autant plus pertinente que le système d’évaluation et d’autorisation des produits phytopharmaceutiques fait déjà largement appel à la complémentarité des compétences nationales et européennes.

La phytopharmacovigilance : 10 ans d’un dispositif unique en Europe
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A One Health vigilance scheme

ANSES has been running the phytopharmacovigilance (PPV) scheme ever since it was set up under the French Act on the future of agriculture, food and forestry of 2014. This vigilance scheme aims to identify signals of adverse effects associated with the use of plant protection products and report them to the various bodies responsible for assessing and managing risks. PPV concentrates on all the potential adverse effects from applying these products: on the health of workers and the general population, but also on the flora and fauna that are not targets of plant protection treatments and, more generally, on environments and ecosystems. It also strives to collect data on chronic effects, i.e. those that occur in the longer term, following moderate and repeated exposure.

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An essential complement for managing the risks associated with products

PPV regularly provides input for ANSES's risk assessment activities and regulatory decisions on plant protection products. On several occasions, signals of adverse effects assessed by phytopharmacovigilance have led ANSES to amend the conditions for use in marketing authorisations (MAs), or even to withdraw the authorisations, in application of Article 44 of European Regulation (EC) No 1107/2009. 

By providing additional data, particularly from real-life measurements, phytopharmacovigilance helps guide the collective effort to control the health and societal risks associated with the use of plant protection products. It supplements and supports public policies aimed at limiting the use of plant protection products to only what is strictly necessary, at national level with the Ecophyto plans, as well as at European Union level. 

Read our page on ANSES and the authorisation of plant protection products

Strategic orientations to broaden the scope of PPV 

In view of some of the limitations encountered by PPV, particularly with regard to data collection, one option would be to provide access to data on the application of plant protection products. Such data on the products used – their type and quantity – by crop and plot, digitised and collected over time, would save a great deal of time and improve the precision of the surveillance and vigilance work carried out by PPV. 

Moreover, deploying this purely French scheme at the European level would provide new perspectives and data on a wider variety of climates, soils, uses, etc. This development would be especially relevant since the system for assessing and authorising plant protection products already takes advantage of complementary national and European skills.

Phytopharmacovigilance: marking 10 years of the only scheme of its kind in Europe
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