La maladie d'amaigrissement du porcelet

Présentation et rôle de l'Anses

Présente aujourd'hui dans la plupart des pays producteurs de porcs, la maladie d'amaigrissement du porcelet est apparue à partir du milieu des années 90. Cette maladie virale peut, dans les cas sévères, conduire au dépérissement de l'animal (perte de poids) et parfois à sa mort. 

Présente aujourd'hui dans la plupart des pays producteurs de porcs, la Maladie d'Amaigrissement du Porcelet (MAP) est apparue parallèlement en Amérique du Nord et en Europe à partir de 1996.

Touchant les porcelets âgés de 7 à 15 semaines, la maladie animale se manifeste sous la forme de fièvres et de pertes d'appétit. Ces signes sont accompagnés de difficultés respiratoires et parfois de diarrhées, l'ensemble conduisant, dans les cas sévères, au dépérissement de l'animal (perte de poids) et parfois à la mort. Le déclenchement des formes graves de la maladie varie considérablement, à la fois en fonction des élevages et des animaux au sein d'un même élevage.

Chez les animaux malades, des lésions sont observées au niveau de différents organes (poumon, foie, rein, ganglions lymphatiques...). Les recherches virales entreprises sur les tissus des organes lésés ont permis de révéler la présence d'un virus largement répandu au sein de la population porcine mondiale, le circovirus de type 2 (PCV 2). À ce jour, et ceci après plus de dix années de recherche, seuls les suidés (porc et sanglier) et les oiseaux ont été identifiés comme les hôtes des circovirus. Ils n'ont jamais été retrouvés chez l'homme.

Tous les circovirus sont associés à des pathologies qui affectent le système immunitaire en provoquant une baisse du nombre de lymphocytes (variété de globules blancs intervenant dans la réponse immunitaire) chez leurs hôtes. Toutefois, de nombreux animaux peuvent être infectés sans manifester de signes cliniques.

Si ce virus est aujourd'hui considéré comme une des causes majeures associées à la MAP, sa seule présence au sein d'un élevage ne suffit pas pour déclencher la maladie. D'autres facteurs environnementaux jouent également un rôle dans l'expression de la MAP au sein des élevages.

L'impact de la maladie d'amaigrissement du porcelet a été considérablement réduit en France depuis plusieurs années grâce à la mise en oeuvre de mesures essentiellement liées aux techniques d'élevage (amélioration des conditions d'hygiène, réduction des situations de stress des animaux). 

Les activités de l'Anses relatives à la maladie d'amaigrissement du porcelet

Le Laboratoire de l’Anses à Ploufragan mène des activités de recherche sur cette maladie notamment afin de comprendre le rôle de la vaccination de la truie (vaccination parvovirus/rouget) sur le développement de la MAP chez ses descendants ainsi que la dynamique de la circulation du PCV2 en élevage.

Le laboratoire mène également des recherches sur le virus (PCV2) lui-même :

  • mise au point d'une méthode de quantification du génome du virus en temps réel ;
  • caractérisation in vitro et in vivo d'un clone infectieux du PCV2 ;
  • mise en place de tests visant à identifier des cofacteurs non infectieux pouvant promouvoir l'infection par le circovirus (immunostimulation de porcelets infectés par le PCV2) ;
  • étude du rôle du PCV2 dans la MAP par une méthode utilisant des puces à ADN ;
  • étude des facteurs de virulence du PCV2 par introduction de mutation dans le gène de la protéine de capside du virus.