
Rage des chauves-souris en France
Evaluation de la pathogénicité de certains virus circulant en France pour les carnivores domestiques et le renard.
Développement et standardisation de méthodes
Sérologie de la rage, diagnostic de l'échinococcose.
Échinococcose alvéolaire
Essais de moyens de prévention, étude du rôle des chiens et chats dans le cycle, évaluation du portage du renard urbain.
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2 unités de recherche
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Unité Surveillance et éco-épidémiologie des animaux sauvages

L’unité Surveillance et éco-épidémiologie des animaux sauvages du LRFSN de l’Anses à Nancy est une jeune unité dédiée à la surveillance et l’étude du rôle des animaux sauvages dans la circulation des dangers sanitaires, essentiellement d’agents pathogènes zoonotiques ou partagés avec les animaux domestiques, dans un objectif de prévention et/ou de lutte. Les travaux développés dans le cadre de ces missions sont conduits en transversalité avec d’autres unités de l’Anses (LNR des agents pathogènes étudiés et épidémiologistes) et/ou d’autres organismes compétents dans le domaine des maladies de la faune sauvage et l’écologie (ONCFS, FNC-FDC, INRA, Ecoles vétérinaires, Universités, Laboratoires vétérinaires, CNR des maladies étudiées). De plus, de par son mandat de LNR Echinococcus spp, l’unité a pour mission d’améliorer et de développer les outils diagnostiques et l’épidémiosurveillance des parasites Echinococcus sensu lato (principalement E. multilocularis et E. granulosus) chez les animaux sauvages et domestiques, notamment de rente. Dans le cadre de ce mandat, l’unité travaille en étroite relation avec le CNR échinococcose alvéolaire.
Les travaux de l’unité en épidémiosurveillance et épidémiologie sont développés plus particulièrement autour des axes suivants :
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Surveillance générale des maladies de la faune sauvage via, d’une part, la contribution à l’analyse épidémiologique des données émanant du réseau SAGIR administré par l’ONCFS et la FNC en lien avec les FDC et aux travaux épidémiologiques menés par enquêtes ciblées dans le cadre de ce réseau, et d’autre part, l’animation de la thématique Faune sauvage de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale.
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Epidémiosurveillance et épidémiologie de la tuberculose bovine (TB) dans la faune sauvage : participation à la cellule d’animation et le comité de pilotage de la surveillance nationale de la TB chez les suidés, cervidés et blaireaux sauvages (Sylvatub); et conduite de travaux de recherches visant l’amélioration des outils diagnostiques utilisables chez les sangliers sauvages. De plus, en lien avec la plateforme expérimentale du LRFSN et le LNR Tuberculose (LSAn), l’unité contribue au développement de connaissances de vaccinologie contre la TB chez les blaireaux par la conduite de projets expérimentaux sur blaireaux en captivité en collaboration avec le AHVLA – UK).
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Epidémiologie chez les animaux sauvages de maladies vectorisées par les tiques. Le modèle d’étude principal est l’encéphalite à tique européenne (TBE), sur laquelle des travaux de recherche sont développés en collaboration avec l’unité BIPAR du LSAn ; l’unité SEEpiAS investiguant le rôle des réservoirs sauvages et le LSAn celui des vecteurs. L’unité contribue de plus, en lien avec le CNR Borrelia, à la surveillance dans le compartiment sauvage des agents de la maladie de Lyme.
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Dans le cadre du mandat de LNR Echinococcus spp. délivré par la DGAl : développements diagnostiques (notamment en biologie moléculaire), épidémiologie descriptive (en lien avec l’ELIZ) et moléculaire de l’échinococcose alvéolaire (E. multilocularis) et de l’hydatidose (E. granulosus). Détermination des sources de contamination par E. granulosus des animaux de rentes avec proposition d’un plan de lutte, ou encore en exploration des foyers identifiés en France d’E. ortleppi. Analyse des pratiques à risques dans le cadre de la prévention des contaminations humaine par E. multilocularis. Afin d’augmenter l’accessibilité à l’information concernant l'échinococcose en France, le LNR pour les échinocoques édite un bulletin d’information l’ÉCHINOTE. (Consulter les bulletins)
Calqués au contexte sanitaire, les objectifs et missions de l’unité Lyssavirus (ULYS) concernent la surveillance de la rage animale au niveau national et international. La priorité est donnée aujourd’hui à la reconnaissance internationale du laboratoire, l’unité possédant cinq mandats internationaux (LRUE rage, LRUE sérologie rage, Laboratoire de référence de l’OIE pour la rage, Centre Collaborateur OMS pour la lutte contre les zoonoses et Laboratoire de contrôle officiel (OMCL) de l’EDQM) ainsi qu’un mandat national (LNR rage). Grâce à une grande multidisciplinarité des missions et des compétences (épidémiologie, immunologie, vaccinologie, virologie classique et biologie moléculaire), la référence, la veille épidémiologique et l’expertise occupent une place majeure, et la recherche existe à travers plusieurs projets de collaboration.
L’unité Lyssavirus, comprenant 15 agents et 4 services gérés par des chefs d’équipe spécialisés (sérologie/virologie, contrôle des vaccins/diagnostic de rage, épidémiologie et biologie moléculaire) a des partenaires nationaux (Institut Pasteur de Paris, OIE, DGAl, laboratoires Vétérinaires Départementaux, etc.) et internationaux (OMS, CE, EDQM, AESA, réseaux de LNR Européens et de 65 laboratoires agréés en sérologie, etc.). La plupart des activités sont menées en laboratoire de sécurité biologique niveau 3 ou en station expérimentale agréée.
L’unité est accréditée par le Cofrac selon la norme NF EN ISO/CEI 17025 pour la sérologie rage sur culture cellulaire et pour le diagnostic de rage ainsi que par le biais du Mutual Joint Audit de l’EDQM pour le contrôle des vaccins vétérinaires et humains inactivés et des vaccins oraux vivants. Un des agents de l’unité est évaluateur technique pour le Cofrac et pour l’EDQM.
L’unité publie régulièrement ses travaux et ceux réalisés en collaboration dans des revues internationales référencées, participe aux congrès internationaux et effectue couramment des « reviewing » d’articles scientifiques. Chaque année l’ULYSS organise un atelier dans le cadre de ses mandats internationaux.
Référence
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Animation du réseau national d’épidémiosurveillance de la rage animale (diagnostic sur animaux domestiques ou sauvages suspects).
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Animation du réseau des laboratoires internationaux et nationaux impliqués dans les analyses sérologiques. Animation du réseau des laboratoires de l’Union Européenne (surveillance de la rage animale et contrôle des campagnes de vaccination orale) :
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Analyses sérologiques et de diagnostic (techniques référencées par l’OIE).
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Typage des souches virales.
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Organisation de tests inter-laboratoires d’aptitude en sérologie, pour le diagnostic (4 méthodes) et pour la technique de détection de tétracycline des tissus osseux.
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Production et distribution de sérum de référence canin (Sérum OIE) et de réactifs.
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Evaluation de réactifs et de nouvelles méthodes en interne et en études collaboratives internationales (harmonisation des tests).
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Développement de techniques alternatives en interne et en collaboration (ELISA, PCR en temps réel, pyroséquençage...).
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Recommandations pour la surveillance et le contrôle de la rage, conseils auprès des instances internationales et production de rapports.
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Stages pratiques, formation en interne ou sur site.
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Vaccinologie
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Analyses de contrôle de vaccins vétérinaires inactivés et de vaccins oraux vivants.
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Evaluation de nouvelles méthodes, participation aux études collaboratives de l’EDQM.
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Stages pratiques, formation en interne ou sur site.
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Evaluation de nouveaux vaccins en station expérimentale.
Recherche
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Deux projets Européens (7ième PCRDs) en cours : Prédémics, et ICONZ, en collaboration avec le Maroc et le Mali, destiné à définir un modèle de contrôle et de surveillance de la rage dans ces pays.
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Surveillance programmée de la rage des chauves-souris (micro-prélèvements de sang et de salive) dans plusieurs colonies infectées et suivies chaque année depuis 2009 pour étudier les modalités de transmission horizontale du virus entre individus.
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Etudes expérimentales sur le passage des barrières d’espèces des virus rabiques de chauves-souris et de protection vaccinale avec des vaccins inactivés à usage vétérinaire.
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Travaux sur l’immunité de la rage, la plupart en collaboration, visant à étudier les réponses humorales d’animaux vaccinés, et développement du test sérologique (test FAVN) au nouveau virus identifié (BBLV).
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Recherches sur l’optimisation des méthodes de caractérisation moléculaire des différents virus rabiques circulant dans le monde et nouvellement identifiés.
L’unité Lyssavirus entretient aussi des collaborations scientifiques internationales régulières pour des études spécifiques sur l’épidémiologie de la rage et son contrôle par la vaccination.
Expertise
L’expertise découle directement des cinq mandats internationaux de l’unité :
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Participation à des réunions d’experts sur l’épidémiologie et le contrôle de la rage et à des groupes de travail de la CE (DG-SANCO, TAIEX), de l’EDQM et de l’AESA.
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Aide à la décision auprès des tutelles et des organisations internationales.
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Transfert de connaissances et compétences aux autorités de pays infectés et participation à la conception de plans d’éradication et formations spécifiques (Projets IPA, BTSF, TAIEX).
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Expertise de dossiers de programmes d’éradication soumis à la CE par des Etats Membres ou candidats à l’entrée dans l’UE.
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Collaboration à des programmes de jumelage ou de coopération pour proposer et/ou d'évaluer des stratégies de contrôle de la rage adaptées aux contraintes socio-économiques et aux situations épidémiologiques.
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Expertise (CE, OMS, OIE, autorités nationales) ou inspection (OAV) de programmes de surveillance et de contrôle de la rage vulpine et canine, contrôles, audits, et résolution de difficultés rencontrées par les laboratoires et autorités compétentes.