Jusqu’en 2012, les usages d’antibiotiques dans la filière veaux de boucherie étaient peu documentés. Cette année-là, la publication de résultats spécifiques dans le rapport annuel du suivi des ventes d’antibiotiques a montré une utilisation importante des antibiotiques dans la filière vitelline.

En 2014, à la demande de l’interprofession nationale (INTERBEV Veaux), l’Anses a mené une enquête pour mieux caractériser les usages, les conditions d’utilisation et les variabilités d’utilisation entre les différentes familles d’antibiotiques utilisées dans la filière.

Par la suite, INTERBEV Veaux a mandaté l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) et l’Institut de l’Elevage (Idele) pour mettre en place un observatoire pérenne destiné à mesurer les quantités d’antibiotiques utilisées en élevage. La mise en place de ce dispositif à vocation nationale a été financée en 2016 via le plan Ecoantibio 1.

L’observatoire repose sur une coopération étroite entre les éleveurs, les firmes intégratrices, les groupements de producteurs et les vétérinaires, avec le soutien de la Chambre d’Agriculture de Bretagne. La participation des éleveurs est volontaire ; ils s’engagent à respecter les exigences de l’initiative, notamment en assurant un suivi rigoureux des enregistrements requis et en mettant à disposition l’ensemble des données techniques de leur exploitation. Parallèlement, les vétérinaires transmettent chaque année leurs données de délivrances réalisées pour les élevages de l’observatoire. 

Depuis 2016, l’Idele collecte ces données et l'ANMV les analyse, fournissant ainsi un suivi précis et actualisé de l’usage des antibiotiques dans des élevages de veaux de boucherie. Chaque année, les résultats sont présentés sous forme d’indicateurs simples et comparables et sont restitués à chaque éleveur et chaque vétérinaire.