choc toxique
11/05/2023
Vie quotidienne
3 min

Choc toxique menstruel : respecter les conditions de port des protections intimes

Une vingtaine de cas de syndrome du choc toxique (SCT) menstruel sont enregistrés chaque année en France. Le SCT menstruel est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes internes. Quelles sont les conséquences potentielles de ce syndrome ? Qui est concerné ? Et surtout, comment l’éviter ? On répond à toutes vos questions dans cet article.

Qu’est-ce que le choc toxique menstruel ?

Le syndrome de choc toxique menstruel (SCT) est une maladie aiguë et infectieuse. Elle est causée par la libération dans le sang d’une toxine bactérienne, la TSST-1 produite par une souche particulière de staphylocoque (Staphylococcus aureus). 

Il est favorisé par de mauvaises conditions d’utilisation des protections intimes internes.

 

Quelles protections intimes sont concernées ?

Le SCT menstruel est uniquement lié au port des protections intimes internes, c’est à dire qui sont insérées à l’intérieur du vagin, comme les tampons et les coupes menstruelles (appelées aussi « cup ») notamment.

Les protections externes : serviettes hygiéniques, protège-slip, culottes menstruelles etc., ne peuvent pas provoquer de SCT menstruel.

 

Quelles sont les conséquences potentielles ?

Les premiers symptômes apparaissent dans un délai de 3 à 5 jours :

  • forte fièvre (> à 39°C),
  • symptômes de type grippal (douleurs musculaires, maux de gorge) ou gastroentérite (vomissements, diarrhée, …),
  • une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil.

Ces symptômes étant non spécifiques, ils rendent difficile l’identification du SCT.

Au bout de quelques jours et sans prise en charge médicale, des défaillances de différents organes - le rein, le cerveau, le foie, … - sont observées et peuvent aboutir, dans des cas rares mais qui sont déjà survenus, à des graves complications pouvant aller jusqu’à l’amputation, voire au décès.

 

Qui est concerné ?

La souche bactérienne de S. aureus productrice de la TSST-1 est responsable du choc toxique. Les personnes concernées sont celles déjà porteuses de cette souche et n’ayant pas assez d’anticorps pour lutter contre cette bactérie. Toutefois, la majorité des personnes qui ont leurs règles ne savent pas si elles sont porteuses ou non de cette souche.  

Toutes les personnes menstruées portant une protection intime interne (tampons, coupes menstruelles, etc.) sont donc potentiellement concernées.

 

Combien de cas par an ?

Le SCT menstruel est une maladie rare : une vingtaine de cas sont recensés chaque année en France. Toutefois, cette maladie n’étant pas soumise à une déclaration obligatoire, ce chiffre est probablement sous-estimé.

 

Quelle est la cause du choc toxique ?

Notre expertise montre que le SCT menstruel est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes internes. Le risque de développer la maladie augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection intime interne d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire.

 

Prévenir ce risque est possible : quelles sont les bonnes pratiques ?

  • Respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles sur le temps de port des protections intimes internes (tampons, coupes menstruelles, …) :
    • 6 heures maximum,
    • une protection à la fois et uniquement pendant les règles,
    • pour la nuit, privilégier des protections externes comme les serviettes hygiéniques ;
  • Se laver les mains avant et après le changement de protections intimes ;
  • Choisir sa protection avec un pouvoir absorbant adapté à son flux menstruel et la changer régulièrement ;
  • Eviter d’utiliser des protections intimes internes si vous avez déjà reçu un diagnostic de SCT.

 

Comment réagir si je soupçonne un choc toxique ?

En cas de suspicion de SCT menstruel :

  • retirez rapidement la protection intime interne ;
  • consultez immédiatement un médecin en lui précisant que vous avez vos règles et avez utilisé une protection intime interne.