Liste des actualités

Dans le module Pharmacovigilance, Jacques Bietrix (ANMV) a fait une intervention sur : « Quand appétence rime avec vigilance : analyse des ingestions accidentelles de médicaments chez le chien et le chat (5 ans de données) » et Sandrine Rougier (ANMV) sur : « Quoi de neuf en pharmacovigilance chez les animaux de compagnie en 2025 ? »

Dans le module Antibiorésistance, trois présentations ont été faites : Damien Bouchard (ANMV) sur l’« Evaluation du risque des antimicrobiens pour la Santé Publique », Basile Pasquereau (ANMV) sur la « Déclaration des antimicrobiens dans CalypsoVet : quels résultats et perspectives ? » et Jean-Yves Madec, directeur scientifique en charge de l’antibiorésistance au sein de l’Anses, sur les « Actualités de l'antibiorésistance » et « Antibiorésistance et biodiversité».

L’Anses a aussi participé activement au congrès réservé aux auxiliaires vétérinaires (ASV), dans la session dédiée au médicament vétérinaire avec deux interventions : « Ecoantibio : où en est-on ? » de Jean-Yves Madec et « Pharmacovigilance » de Jacques Bietrix (ANMV), afin de bien informer et sensibiliser les ASV à l’importance de leur rôle dans la remontée des informations sur ces sujets. 

169179

Un cas signalé via la cosmétovigilance

En février 2025, l'Anses a été alertée, via son dispositif de cosmétovigilance, d'un effet indésirable survenu chez une jeune femme utilisatrice d'un sérum pour cils. Après cinq mois d'application quotidienne à la base de ses cils supérieurs, elle a constaté un changement de couleur de son œil gauche, devenu nettement plus foncé, ainsi qu'une perte de graisse autour des deux yeux accentuant ses cernes. Il s’avère que le produit contient de l'isopropyl cloprostenate, une substance similaire aux prostaglandines, responsable de ces effets indésirables. 

Des substances utilisées en ophtalmologie

Les prostaglandines et les substances similaires sont des hormones utilisées en collyre, en ophtalmologie, dans le traitement du glaucome. Elles favorisent la pousse des cils et peuvent provoquer un changement définitif de couleur de l'iris vers une teinte plus foncée, du vert ou bleu au marron par exemple, des irritations chroniques des yeux ou encore une fonte de la graisse périorbitaire, touchant près de 10 % des patients traités. Dans un cadre médical, ces risques sont acceptés car le traitement est indispensable, et les patients en sont informés par leur médecin. 

Une réglementation en cours d’évaluation

Le Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs (SCCS) a publié en juin 2025 un avis préliminaire soumis à consultation indiquant qu'aucun des trois analogues des prostaglandines évalués ne peut être considéré comme sûr dans les produits cosmétiques. Les conclusions définitives de l'Union européenne pourraient mener à l'interdiction ou à la restriction de ces substances

Informer les consommateurs en attendant l’évolution réglementaire

Sans attendre une éventuelle modification de la réglementation, l'Anses avertit dès à présent les utilisateurs des risques associés à ces produits, dont certains effets comme le changement de couleur de l'iris sont irréversibles. Les consommateurs ne sont généralement pas informés de ces risques sur les emballages des produits. 

Si vous constatez un effet indésirable après l'utilisation d'un produit cosmétique, signalez-le sur le portail dédié. Votre déclaration peut contribuer à protéger d'autres consommateurs.

Sérums pour faire pousser les cils : un risque de changement de couleur des yeux
169123

La rouille vésiculeuse du pin est une maladie provoquée par un champignon qui affecte sporadiquement plusieurs espèces de pins en France, particulièrement le pin maritime et le pin sylvestre. En 2019, une épidémie d’une ampleur inédite est survenue dans la forêt des Landes. Afin d’identifier son origine, le Département de la santé des forêts du ministère en charge de l’agriculture a sollicité le laboratoire de santé des végétaux de l’Anses. 

Deux hôtes végétaux différents

Chez les pins, la maladie se manifeste par l’apparition de pustules orangées et un roussissement des aiguilles. Elle peut entraîner la mort des arbres, surtout chez les jeunes plants. La zone affectée par l’épidémie de 2019 s’étendait sur 800 hectares de pins maritimes, causant des pertes économiques importantes. 

Un lien a été rapidement suspecté avec une culture de pivoines implantée au milieu des pins quelques années auparavant. « Le champignon Cronartium pini, responsable de la maladie, infecte la plupart du temps deux espèces d’hôtes successivement au cours de sa vie, explique Renaud Ioos, chef de l’unité de mycologie au laboratoire de Santé des végétaux. On sait que de nombreuses espèces peuvent servir de premier hôte, dont les pivoines. Ce premier hôte lui permet de se reproduire de façon sexuée, puis le champignon affecte un second hôte, dans le cas de cette épidémie, le pin. » 

L’Anses a analysé des prélèvements faits sur les pins et les pivoines par le Département de la santé des forêts. La première étape a été de confirmer que le pathogène responsable était bien Cronartium pini. En effet, d’autres champignons qui provoquent des symptômes similaires sont classés comme organismes de quarantaine : non présents sur le territoire national, ils font l’objet d’un plan de lutte officiel en cas de détection. 

Des champignons génétiquement identiques

Les scientifiques ont ensuite comparé le génome des champignons retrouvés sur les pivoines avec celui des champignons affectant les pins. Pendant trois ans, 630 échantillons ont été analysés. Les populations de champignons prélevées sur les pivoines et sur les pins à proximité étaient génétiquement identiques. Elles étaient en revanche différentes de celles prélevées sur des pins dans d’autres départements. Par ailleurs, la fréquence des arbres infectés et leur mortalité, très importantes dans un rayon de huit kilomètres autour du champ de pivoines, diminuaient ensuite, confirmant l’importance déterminante de ces dernières sur la maladie. 

Les scientifiques ont également vérifié que la forme du champignon majoritairement présente ne pouvait pas se transmettre directement entre pins. Il existe en effet une forme plus rare qui n’a pas besoin d’hôte alternatif pour se propager.

Ces éléments ont confirmé que l’épidémie avait été initiée par l’implantation des pivoines. À la suite d’un dialogue avec les exploitants, les pivoines ont été totalement retirées en 2023. Depuis, l’incidence de la maladie a diminué et aucun cas n’a été signalé en 2025. « Le champignon sera toujours présent dans l’environnement car de nombreuses herbacées dans le milieu naturel peuvent lui servir d’hôte, conclut Renaud Ioos, mais comme celles-ci sont moins abondantes que le champ de pivoines, l’impact sur les pins est désormais limité. »

Crédit photo : Emmanuel Kersaudy, DSF

169013

Pine blister rust is a disease caused by a fungus that sporadically affects several pine tree species in France, particularly maritime pine and Scots pine. In 2019, an outbreak of unprecedented scale occurred in the Landes forest. To identify its origin, the French Ministry of Agriculture’s Forest Health Department called on ANSES's Plant Health Laboratory. 

Two different plant hosts

Pine blister rust causes orange pustules to erupt on the affected trees, whose needles turn rusty brown. Mortality occurs in some cases, with young trees being particularly at risk. The 2019 outbreak involved 800 hectares of maritime pine trees, causing significant economic losses. 

A link was quickly suspected with a field of peonies that had been planted among the pine trees a few years earlier. “The fungus Cronartium pini, which causes the disease, usually infects two host species successively during its lifetime” explains Renaud Ioos, head of the Mycology Unit at the Plant Health Laboratory. “We know that many species can serve as the first host, including peonies. This first host allows the fungus to reproduce sexually, after which it infects a second host, i.e. the pine trees damaged in this outbreak”. 

ANSES analysed several samples taken from the pine trees and peonies by the Forest Health Department. It first needed to confirm that the responsible pathogen was indeed Cronartium pini. This was because other fungi that cause similar symptoms are classified as quarantine pests, i.e. pests that are absent from the country and are subject to an official control plan if detected. 

Genetically identical fungi

The scientists then compared the genomes of the fungi found on the peonies and those infecting the pine trees. Six hundred and thirty samples were analysed over a three-year period. The fungal populations collected from the peonies and nearby pine trees were genetically identical. However, they differed from those taken from pine trees in other départements. Furthermore, the frequency of infected trees and their mortality rate, which were very high within an eight-kilometre radius of the peony field, then decreased further away, confirming the decisive role of these flowers in the onset of the disease. 

The scientists also verified that the main form of the fungus found could not be transmitted directly between pine trees, as there is a rarer form that does not need an alternative host to spread.

All these findings confirmed that the outbreak had been triggered by the planting of the peonies. Following discussions with the farmers, the peonies were completely removed in 2023. Since then, the incidence of the disease has declined and no cases have been reported in 2025. “The fungus will always be present in the environment because many herbaceous plants in nature can serve as hosts” concludes Renaud Ioos, “but as these are less abundant than the peonies in question, the impact on pine trees is now limited”. 

Photo crédits: Emmanuel Kersaudy, DSF

169013

Depuis le 18 novembre 2025, le rapport annuel sur les ventes et les usages d’antimicrobiens chez l’animal en France est en ligne. Il présente les données les plus récentes et l’évolution des utilisations d’antimicrobiens globalement mais également selon les différentes espèces animales.

Pour faciliter la consultation et l’exploration des résultats, des rapports interactifs sont directement accessibles en ligne. Ces outils permettent de visualiser et d’analyser finement les données, grâce à des graphiques dynamiques et des filtres personnalisables.

Rapport annuel

Graphiques interactifs sur les ventes en France

Graphiques interactifs sur les usages en France

Par ailleurs, ce 9 décembre, le deuxième rapport ESUAvet(1)  a été publié par l’Agence européenne du médicament (EMA). Il présente les données de 2024 sur les volumes de ventes d’antimicrobiens en Europe et sur l'utilisation des antimicrobiens pour les quatre principales espèces productrices de denrées alimentaires : les bovins, les porcs, les poulets et les dindes.

(1) European Sales and Use of Antimicrobials for Veterinary Medicine

2e rapport européen ESUAvet

Graphiques interactifs sur les ventes d'antibiotiques - données européennes

169102

To keep their bees healthy, beekeepers regularly renew the wax in the frames that make up the hive. They purchase sheets of embossed wax, which, when inserted into the frames, serve as a foundation on which the bees can build their cells. For economic reasons, these foundation sheets are generally produced from recycled wax (the wax is melted and then reused). This recycling can lead to the gradual accumulation of chemical contaminants that are potentially harmful to bees.

ANSES conducted an expert appraisal to review the chemical contaminants found in beekeeping wax in mainland France, as well as any adulterants, i.e. substances found despite not being an ingredient of natural beeswax. The expert appraisal was based on the data available in the scientific literature and on field surveys carried out in mainland France with wax-workers, professional beekeepers and suppliers of wax to amateur beekeepers.

Certain chemical contaminants detected are toxic to bees

Examination of the data from the French field surveys found numerous chemical contaminants in the wax sold in France. These include residues of biocides, plant protection products, veterinary medicines and trace metals, of environmental or beekeeping origin (i.e. for controlling the parasitic mite Varroa destructor). When veterinary medicines against Varroa are applied in accordance with the instructions, particularly concerning the dose and frequency, they account for only a small proportion of the overall toxicological risk associated with wax contaminants.
Among the substances of greatest concern accumulated in wax, pyrethroids were found in over 40% of samples from wax foundations on the market. A chemical risk quotient was calculated for all the analysed samples, which showed that these are the substances that pose the greatest risk to bees. This quotient takes account of the levels of all the substances found in each sample and their intrinsic toxicity to bees.

Piperonyl butoxide, detected in over 50% of these samples, increases the insecticidal action of pyrethroids. This combination therefore poses an even greater threat to bee health. In addition, the study found substances that have been banned in France for several years, in particular acaricides, since the wax sold may have come from anywhere in the world. 

The origin of the wax determines its level of contamination and the risk to bee health

The expert appraisal also noted that the level of chemical contamination of the wax varied according to its origin. The foundation sheets posing the lowest risk were those made from wax directly produced by bees and then reused by beekeepers (self-renewal). Re-melting and re-using your own wax is only possible if you have enough hives or are a member of a beekeepers' association. The majority of beekeepers who do this are therefore professionals.

Commercially available wax contains a variable number of contaminants. The composition of wax foundation sheets used for beekeeping is not currently regulated. Wax sold by wax-workers poses a lower risk than that sold by more general purpose retailers. There are also statistically fewer toxicological risks to bees from wax originating in France than wax from other EU and non-EU countries.

Wax that is newly secreted by bees and has therefore never been recycled, such as the wax used to cap honey cells, poses the least risk to the health of bees and the colony.

Traces of wax adulteration

The analyses also showed that 70% of wax samples contained small quantities of paraffin (less than 1% of the product). Paraffin is sometimes fraudulently mixed with beeswax to reduce the cost. However, the small quantities measured in this review suggest that these were residues from successive recycling operations rather than intentional additions. Paraffin's toxicity to bees is not known, but high levels of it in wax can lead to the foundation sheet melting just after it has been introduced into the hive, preventing the bees from using it. Stearic acid, another adulterant, was detected in fewer than 4% of samples. However, it is highly toxic to bee broods.

Recommendations to reduce wax contamination

The substances accumulated in wax are one of several factors contributing to the increase in bee mortality observed in recent years. ANSES is making recommendations to the various beekeeping stakeholders to improve the quality of the wax used and protect bee health:

For beekeepers:

  • if possible, recycle your own capping wax, joining forces with other beekeepers if necessary,
  • source the highest quality wax possible (French capping wax),
  • choose practices that recover wax recently secreted by bees,
  • use medicines that are least likely to accumulate in the wax (hydrophilic),
  • follow the good beekeeping practices prescribed by the Technical and scientific institute
  • for beekeeping and pollination (ITSAP) when renewing hive frames and for medicinal treatments.

For wax-workers:

  • state the geographical origin of the wax and its relative composition (when several types of wax are combined),
  • draw up a good practice guide for verifying the composition of wax,
  • ensure the traceability of the wax, from its production through to the pressing of the sheets.

For the authorities:

  • develop a regulatory definition of beeswax for use in beekeeping, to provide a framework for its use,
  • establish a toxicological threshold above which a wax can no longer be used for beekeeping. In the current state of knowledge, ANSES recommends taking a risk quotient of less than 5000 as the threshold. This quotient is calculated using the Bee Tox Wax tool developed by the University of Liège and takes account of the levels of all the substances found in the wax sample and their intrinsic toxicity for bees,
  • make it mandatory for wax-workers to be accredited,
  • insist on the traceability of the wax sold.

ANSES also recommends conducting research into the exact composition of natural beeswax, in order to establish official benchmarks for identifying adulterated wax.

Improve bee health by reducing contamination of the wax used in beekeeping
169021

Gaining a better understanding of drinking water contamination

ANSES regularly conducts campaigns to measure the presence of emerging compounds in water, in order to improve knowledge of the contamination of raw and mains-supplied water in France. The compounds targeted in these campaigns are selected either because they are not already covered by regulatory monitoring of water, or because the available data on their presence are incomplete. This campaign, which began in 2023, concentrated on substances in the PFAS group (per- and polyfluoroalkyl compounds). 

These substances have been the focus of numerous studies in recent years, particularly by ANSES, with a view to improving their detection, understanding their presence in the environment and assessing their potential toxicity. However, still not enough is known about the presence of PFAS in drinking water. Only a few of these substances are monitored. 

The European Drinking Water Directive laid down an initial list of 20 PFAS to be monitored in the water distributed in France, by 12 January 2026 at the latest. The aim of ANSES's measurement campaign was therefore to gain a picture of their presence before this deadline and identify other PFAS that should also be monitored.

Thirty-five PFAS screened for in tap water

Fifteen additional PFAS were also screened for during this campaign, besides the 20 substances in the Directive. They were selected on the basis of a number of criteria, such as their physico-chemical properties (particularly their affinity for water) and the availability of data showing their presence in water, in France or abroad. 

The sampling campaign took place throughout France, including in the overseas territories. Over 600 samples of raw water and the same number from mains-supplied water were analysed, twice as many as in previous campaigns. They were taken from abstraction sites representing in total around 20% of the mains-supplied water in France. Two-thirds of the samples were taken at points where a potential risk of PFAS contamination had been identified by the regional health agencies. 

Some PFAS more common than others

Of the 35 PFAS screened for, 20 were detected in at least one raw water sample and 19 in at least one sample of mains-supplied water

Among the detected substances were 11 PFAS listed in the Drinking Water Directive, three of which were found more frequently: PFHxS (21.7% of mains water samples), PFOS (19.1%) and PFHxA (16.1%). The Directive sets a quality limit of 100 ng/L for the sum of concentrations of the 20 PFAS it considers. Only a small proportion of the samples exceeded this value. 

Of the other PFAS detected, four were "conventional". This refers to PFAS with chains of more than three carbon atoms. These PFAS, in particular 6:2 FTSA, were generally detected in samples that also contained at least one of the PFAS included in the Directive. This shows that the PFAS listed in the Directive are good indicators of the presence of conventional PFAS.   

Five ultra-short-chain PFAS, i.e. compounds with one to three carbon atoms, were also screened for. Particular attention was paid to these substances, because this category is not represented in the 20 PFAS whose monitoring is provided for in the Directive. Their occurrence appears to be independent of that of conventional PFAS. Three of them were found in several samples. The most common, trifluoroacetic acid (TFA), was found in 92% of both raw and mains water samples. Its concentration varied greatly from one sample to another, with a median of 780 ng/L in mains-supplied water. The study also identified, for the first time in France, the significant presence of trifluoromethanesulfonic acid (TFMSA) in 13% of samples, with a median concentration of 28.5 ng/L in mains-supplied water. 

Essential results for improving the monitoring of PFAS in water

The results of this campaign supplement the ANSES expert appraisal published in October 2025, in which the Agency made recommendations to improve the monitoring of PFAS in various compartments, including water. Certain PFAS detected during the measurement campaign could be added to the permanent monitoring plan for water, as recommended by the expert appraisal. This mainly concerns TFA (among the ultra-short-chain PFAS) and 6:2 FTSA (among the conventional PFAS), as among the substances not listed in the Directive, the latter was detected more frequently.

PFAS: results of the national measurement campaign for drinking water
169022

Mieux connaitre la contamination de l’eau destinée à la consommation humaine

L’Anses mène régulièrement des campagnes pour mesurer la présence de composés émergents dans l’eau. L’objectif est d’améliorer la connaissance de la contamination des eaux brute et distribuée au robinet en France. Les composés ciblés lors de ces campagnes sont sélectionnés soit parce qu’ils ne font pas partie de la surveillance règlementaire de l’eau, soit parce que les données disponibles sur leur présence sont parcellaires. La campagne débutée en 2023 a porté sur des substances du groupe des PFAS (composés per- et polyfluoroalkylés).

Ces dernières années, ces substances ont fait l’objet de nombreux travaux menés notamment par l’Anses pour améliorer leur détection, connaître leur présence dans l’environnement et évaluer leur toxicité potentielle. Pour autant, la présence des PFAS dans l’eau de consommation est encore insuffisamment connue. Seules quelques-unes de ces substances font l’objet d’une surveillance. 

La Directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine a fixé une première liste de 20 PFAS à surveiller dans l’eau distribuée en France au plus tard au 12 janvier 2026. Ainsi, cette campagne de mesure de l’Anses visait à disposer d’un état des lieux de leur présence avant cette échéance et à identifier d’autres substances PFAS susceptibles d’être surveillées en complément.

35 PFAS recherchés dans l’eau du robinet

En plus des 20 PFAS de la Directive, 15 autres PFAS ont également été recherchés lors de cette campagne. Ils ont été sélectionnés selon plusieurs critères tels que leurs propriétés physico-chimiques (notamment leur affinité pour l’eau) ou encore l’existence de données mentionnant leur présence dans l’eau, en France ou à l’étranger. 

La campagne de prélèvements s’est déroulée sur tout le territoire français, y compris les Outre-mers. Plus de 600 échantillons d’eau brute et autant d’eau distribuéeont été analysés, soit deux fois plus que lors des campagnes précédentes. Les échantillons proviennent de points de captage représentant au total environ 20 % de l’eau distribuée en France. Deux tiers des prélèvements ont été faits au niveau de points pour lesquels un risque potentiel de contamination par les PFAS était identifié par les Agences régionales de santé (ARS). 

Certains PFAS sont plus fréquents que d’autres

Sur les 35 PFAS recherchés, 20 ont été détectés dans au moins un prélèvement d’eau brute et 19 dans l’eau distribuée. 

Onze PFAS de la Directive européenne pour l’eau du robinet font partie de ces PFAS détectés, dont trois sont plus fréquemment retrouvés : le PFHxS (21,7 % des échantillons d’eau distribuée), le PFOS (19,1 %) et le PFHxA (16,1 %). La Directive fixe, pour la somme des concentrations des 20 PFAS qu’elle considère, une limite de qualité à 100 ng/L. Seule une faible proportion des prélèvements dépasse cette valeur. 

Parmi les autres PFAS détectés, quatre sont dits conventionnels. Cette dénomination désigne des PFAS qui sont composés de chaînes de plus de trois atomes de carbone. Ces PFAS, notamment le 6:2 FTSA, ont généralement été détectés dans des échantillons où se trouvait également au moins l’un des PFAS inclus dans la Directive. Cela montre que les PFAS inclus dans la Directive sont de bons indicateurs de la présence de PFAS conventionnels.   

Cinq PFAS à chaîne ultra-courte, c’est à dire des molécules avec un à trois atomes de carbone, ont également été recherchés. Ces PFAS ont fait l’objet d’une attention particulière car cette catégorie n’est pas représentée dans les 20 PFAS dont la surveillance est prévue par la Directive. Leur présence semble indépendante de celle des PFAS conventionnels. Trois d’entre eux sont présents dans plusieurs prélèvements. Le plus fréquent, le TFA (acide trifluoroacétique) a été retrouvé dans 92 % des échantillons d’eau brute comme distribuée. Sa concentration varie fortement d’un échantillon à l’autre, la médiane étant de 780 ng/L dans l’eau distribuée. Par ailleurs, l’étude identifie, pour la première fois en France, la présence significative de TFMSA (acide trifluorométhanesulfonique), dans 13 % des échantillons, avec une concentration médiane de 28,5 ng/L dans l’eau distribuée. 

Des résultats indispensables pour renforcer la surveillance des PFAS dans l’eau 

Les résultats de cette campagne complètent l’expertise de l’Anses publiée en octobre 2025, dans laquelle l’Agence a formulé des recommandations pour améliorer la surveillance des PFAS dans différents compartiments, dont l’eau. Certains PFAS détectés lors de la campagne de mesure pourraient être intégrés dans le plan pérenne de surveillance de l’eau, comme le recommande l’expertise. C’est notamment, parmi les PFAS à chaîne ultra-courte du TFA et, parmi les PFAS conventionnels, du 6:2 FTSA, plus fréquent parmi ceux non inclus dans la directive.

169022

Pour assurer la santé des abeilles, les apiculteurs renouvellent régulièrement la cire des cadres qui composent la ruche. Ils s’approvisionnent en feuilles de cire gaufrée, qui, insérées sur des cadres, servent de fondation aux abeilles pour former leurs alvéoles. Pour des raisons économiques, ces feuilles sont généralement produites à partir de cire recyclée : les cires sont fondues puis réutilisées. Ce recyclage peut entraîner l’accumulation progressive de contaminants chimiques susceptibles d’être nocifs pour les abeilles.

L’Anses a mené une expertise pour faire l’état des lieux des contaminants chimiques présents dans les cires utilisées en apiculture en France hexagonale, ainsi que des substances adultérantes, c’est-à-dire présentes alors qu’elles n’entrent pas dans la composition de la cire d’abeilles naturelle. L’expertise s’est fondée sur les données disponibles dans la littérature scientifique et sur des enquêtes de terrain conduites en France hexagonale auprès des ciriers, des apiculteurs professionnels et des fournisseurs de cires des apiculteurs de loisir. 

Certains contaminants chimiques détectés sont toxiques pour les abeilles

L’examen des données des enquêtes de terrain françaises révèlent la présence de nombreux contaminants chimiques dans les cires vendues en France. Il s’agit de résidus de biocides, produits phytopharmaceutiques, médicaments vétérinaires et éléments traces métalliques, qui sont d’origine environnementale ou apicole (lutte contre l’acarien parasite Varroa destructor). Lorsque les médicaments vétérinaires contre le Varroa sont appliqués en respectant les consignes d’utilisation, notamment la dose et la fréquence, ils représentent une part mineure du risque toxicologique global lié aux contaminants des cires.

Parmi les substances les plus préoccupantes accumulées dans les cires, les pyréthrinoïdes sont retrouvés dans plus de 40 % des échantillons des cires gaufrées commercialisées. Le calcul d’un quotient de risque chimique pour l’ensemble des échantillons analysés démontre qu’il s’agit des substances qui représentent le plus de risque pour les abeilles. Ce quotient tient compte des teneurs de l’ensemble des substances présentes dans l’échantillon et de leur toxicité intrinsèque pour les abeilles.

Le pipéronyl butoxide, détecté dans plus de 50 % de ces échantillons, augmente l’action insecticide des pyréthrinoïdes. Cette association menace donc d’autant plus la santé des abeilles. Par ailleurs, des substances interdites en France depuis plusieurs années, notamment des acaricides, ont également été retrouvées, les cires commercialisées pouvant provenir de partout dans le monde.

L’origine de la cire détermine son niveau de contamination et le risque pour la santé des abeilles

L’expertise relève également que le niveau de contamination chimique des cires varie selon leur origine. Ainsi, les feuilles de cires qui présentent le risque le plus faible sont celles qui proviennent de cire directement produite par les abeilles et réutilisée par les apiculteurs (autorenouvellement). Refondre et réutiliser sa propre cire n’est cependant possible qu’à condition d’avoir un nombre suffisant de ruches ou de faire partie d’un groupement d’apiculteurs. Les apiculteurs qui y ont recours sont donc majoritairement des professionnels. 

Les cires vendues dans le commerce contiennent un nombre variable de contaminants. La composition des feuilles de cires à destination apicole n’est à l’heure actuelle pas encadrée par la règlementation. Les cires qui sont vendues par les ciriers présentent un risque inférieur à celles des commerces plus généralistes. De même, les cires originaires de France présentent statistiquement moins de risques toxicologiques pour les abeilles que celles provenant d’autres pays de l’Union européenne et hors Union européenne. 

Les cires nouvellement secrétées par les abeilles et qui n’ont donc jamais été recyclées, comme la cire d’opercules servant à fermer les alvéoles de miel, sont celles qui présentent le moins de risque pour la santé des abeilles et de la colonie. 

Des traces d’adultération de la cire

Par ailleurs, les analyses ont montré que 70 % des échantillons de cires contiennent de la paraffine en petite quantité (moins de 1 % du produit). La paraffine est parfois mélangée frauduleusement à la cire d’abeilles pour en réduire le coût. Cependant, les faibles quantités mesurées dans cet état des lieux suggèrent qu’il s’agit plutôt de résidus provenant de recyclages successifs que d’un ajout volontaire. La toxicité de la paraffine pour les abeilles n’est pas connue, mais sa présence en forte proportion dans la cire peut engendrer une fonte de la feuille de cire nouvellement introduite dans la ruche et l’impossibilité pour les abeilles de l’utiliser. L’acide stéarique, une autre substance adultérante, a été détecté dans moins de 4 % des échantillons. Il est toutefois très toxique pour le couvain.

Des recommandations pour diminuer la contamination des cires

Les substances accumulées dans la cire contribuent, avec d’autres facteurs, à l’augmentation de la mortalité des abeilles observée ces dernières années. L’Anses formule des recommandations à l’attention des différents acteurs de la filière apicole pour améliorer la qualité des cires utilisées et préserver la santé des abeilles :

Pour les apiculteurs : 

  • recycler si possible sa propre cire d’opercules, en se regroupant si nécessaire avec d’autres apiculteurs,
  • se fournir en cire de la meilleure qualité possible (cires d’opercules françaises),
  • favoriser les pratiques permettant de récupérer de la cire récemment sécrétée par les abeilles,
  • utiliser les médicaments les moins susceptibles de s’accumuler dans la cire (hydrophiles),
  • respecter les bonnes pratiques apicoles prescrites par l’ Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (ITSAP) pour le renouvellement des cadres de ruche et les traitements médicamenteux.

Pour les ciriers : 

  • indiquer la provenance géographique de la cire et sa composition relative lorsqu’il s'agit d'un mélange de plusieurs types de cires,
  • établir un guide de bonnes pratiques pour le contrôle de la composition des cires,
  • assurer la traçabilité de la cire, de sa production jusqu’au façonnage des feuilles.

Pour les autorités :

  • définir règlementairement la cire d’abeilles destinée à l’apiculture, afin d’en encadrer les usages,
  • établir un seuil toxicologique au-delà duquel une cire ne peut plus être utilisée pour l’apiculture. En l’état actuel des connaissances, l’Anses recommande de prendre comme seuil un quotient de risque inférieur à 5 000. Ce quotient est calculé par l’outil Bee Tox wax développé par l’Université de Liège et tient compte des teneurs de l’ensemble des substances présentes dans l’échantillon de cire et de leur toxicité intrinsèque pour les abeilles,
  • rendre obligatoire l’agrémentation des ciriers,
  • exiger la traçabilité des cires vendues.

L’Anses recommande également de mener des recherches sur la composition exacte de la cire d’abeilles naturelle, afin d’établir des références officielles permettant d’identifier les cires adultérées. 

Réduire la contamination des cires utilisées en apiculture pour améliorer la santé des abeilles
169021

L'OQEI vise à collecter des données fiables, cohérentes et comparables sur la qualité de l'air et des environnements intérieurs, publics ou privés, et d’en organiser la meilleure exploitation afin d'identifier les risques pour la santé et proposer des solutions efficaces pour les atténuer. Dans le cadre de la CNL2, soutenue par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), la Direction générale de la santé (DGS), la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), l’Agence de la transition écologique (ADEME) et Santé publique France, le CSTB a réalisé l’étude PESTILOGE financée spécifiquement par le dispositif de phytopharmacovigilance de l’Anses. 

Mieux connaître les expositions aux pesticides dans les logements 

Les pesticides englobent les produits phytopharmaceutiques, destinés à protéger les végétaux et les produits de culture, les produits biocides, destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles et les antiparasitaires vétérinaires et humains. 

Visant à prévenir, contrôler ou lutter contre des organismes vivants jugés indésirables (microorganismes, insectes, “mauvaises herbes”...), ces produits doivent satisfaire à des critères précis de sécurité sanitaire avant leur commercialisation et être utilisés selon des conditions d’emploi strictes pour limiter les effets indésirables sur la santé humaine et l’environnement. Détecter leur présence et mesurer leur niveau de concentration dans les lieux de vie est fondamental pour évaluer les expositions. 

Plusieurs travaux se sont précédemment intéressés à cette thématique, mais jamais à l’échelle de PESTILOGE, première étude nationale sur la mesure des pesticides dans l'air et les poussières des logements, avec un grand nombre de substances actives recherchées. 

PESTILOGE, un périmètre de recherche unique en France

Intégrée à la CNL2, l’étude PESTILOGE a été menée entre novembre 2020 et février 2023, couvrant toutes les saisons. 

Dans ce cadre : 

  • 571 logements ont été enquêtés, répartis dans 321 communes et 84 départements (France hexagonale continentale) ; 

  • 81 pesticides ont été recherchés dans l’air et 92 dans les poussières. 

L’ensemble de ces pesticides cibles a été sélectionné à partir de travaux de hiérarchisation menés par l’Anses, en tenant compte de critères sanitaires et de la faisabilité métrologique. 

Les principaux enseignements

S’agissant des pesticides présents dans l’air des logements 

Plus de la moitié des pesticides cibles n’ont pas ou très peu été détectés dans l’air des logements enquêtés : 

  • 10 n’ont jamais été détectés : 

    • 5 herbicides (destinés à détruire les mauvaises herbes) : l’acétochlore, la carbétamide, la flumétraline, l’oryzalin et le tébuthiuron ; 

    • 3 insecticides (destinés à tuer les insectes) : la béta-cyfluthrine, le diméthoate et le tau-fluvalinate ; 

    • 2 fongicides (destinés à détruire les champignons parasites) : le prochloraze et le triticonazole. 

  • 37 n’ont été que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche, certains composés ont très souvent été identifiés : 

  • 4 pesticides ont été détectés dans l’air de plus 80 % des logements : 

    • 2 insecticides (destinés à tuer les insectes) : le lindane et la transfluthrine ; 

    • 2 insectifuges (destinés à repousser les insectes) : le DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide) et l’icaridine). 

Ces pesticides, tout comme un autre insecticide (la perméthrine), ont été quantifiés dans plus de la moitié des logements ; 

  • Le folpel, un fongicide utilisé dans des produits à usage phytopharmaceutique et traitement biocide, a été détecté dans plus de 60 % des logements ; 

  • Le chlorprophame, herbicide principalement utilisé pour ses propriétés antigerminatives, a été détecté dans 70 % des logements. 

Pour le lindane et la perméthrine, des concentrations généralement plus élevées que dans l’air extérieur ont été observées dans les logements. 

Enfin, au-delà de ces occurrences de détection dans l’air, certains pesticides ont été mesurés à un niveau de concentration supérieur à 10 ng/m3. Ce niveau est par exemple atteint dans 5 % des logements pour le DEET, l’icaridine ou le lindane. Toutefois, en l’absence de valeurs de référence ou de seuils réglementaires, il n’est pas possible de dire si l’exposition à ces concentrations représente ou non un risque pour la santé des occupants. 

S’agissant des pesticides présents dans les poussières des logements 

Les pesticides cibles ont été plus souvent détectés dans les poussières que dans l’air des logements. Seuls 30 % des pesticides recherchés n’ont pas ou très peu été détectés : 

  • 5 pesticides n’ont jamais été détectés : le brodifacoum, le dichlorvos, le fénarimol, la flumétraline et le triallate ; 

  • 22 pesticides ne sont que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche : 

  • 13 pesticides ont été détectés dans les poussières de plus de 90 % des logements : 

    • 5 fongicides : le boscalid, le dicloran, le difénoconazole, le propiconazole, et le tébuconazole ; 

    • 4 insecticides : l’acétamipride, la cyperméthrine, l’imidaclopride, et la perméthrine ; 

    • 2 herbicides : le glyphosate et le terbutryne ; 

    • 2 répulsifs d’insecte : le DEET et l’icaridine. 

  • 4 autres substances ont été quantifiées dans plus de 50 % des logements : le fipronil, le lindane, le pyriproxyfène et la transfluthrine. 

Là encore, la concentration de certains pesticides dans les poussières des logements peut atteindre 100, voire 1000 ng/g. C’est le cas pour : 

  • 4 pesticides présentant une concentration supérieure à 100 ng/g pour la moitié des logements : le glyphosate, la perméthrine et le butoxyde de pipéronyle (PBO), voire supérieure à 1 000 ng/g s’agissant de la perméthrine ; 

  • 8 pesticides présentant une concentration dépassant 1 000 ng/g dans au moins 5 % des logements : la perméthrine, l’imidaclopride, le glyphosate, la cyperméthrine, le PBO, le fipronil, l’icaridine et le pyriproxyfène. 

Comme pour le volet des mesures dans l’air cependant, il n’existe pas aujourd’hui de valeurs de référence permettant de savoir si ces niveaux représentent un risque pour la santé des occupants. 

Par ailleurs, l’étude PESTILOGE montre que la proximité d’une zone de culture et l’usage de produits pesticides à l’extérieur sont associés à une teneur en général plus importante de glyphosate dans les poussières. De même, l’usage de produits pesticides à l’intérieur est lui associé à une teneur en général plus importante de fipronil et de perméthrine dans les poussières. 

Ce que l’on peut retenir 

De nombreux pesticides ont été détectés dans l’air et les poussières des logements, alors même que certains font l’objet d’une restriction, voire d’une interdiction d’usage depuis plusieurs années. Cela témoigne de leur persistance dans les milieux après utilisation, en particulier au sein des environnements intérieurs. 

Un nettoyage régulier des surfaces et l’aspiration des poussières restent parmi les meilleurs outils pour limiter la persistance de ces substances dans le logement. Une vigilance doit être maintenue quant à la présence de vieux meubles ou charpentes en bois qui ont pu être traités par des produits biocides aujourd’hui interdits d’usage. De même, l’utilisation de vieux stocks de produits phytopharmaceutiques ou biocides n’est pas recommandée. 

Et demain, quelles pistes d’exploitation pour ces données ? 

Les données issues de l’étude PESTILOGE, couplées à celles de la campagne CNL2, offrent un éclairage unique sur la contamination en pesticides dans l’air et les poussières des logements français. Ce sont des ressources scientifiques essentielles pour alimenter la connaissance et la maîtrise des expositions, en appui à la prévention des risques en matière de santé publique.

Ainsi, par exemple, l’Anses exploite d’ores et déjà ces données dans le cadre de travaux sur le développement de valeurs sanitaires de référence, pour les expositions par inhalation, et d’une approche plus intégrée de l’évaluation des risques sanitaires liés aux pesticides en considérant différentes sources et voies d’exposition. Elles pourront également contribuer à proposer des évolutions réglementaires.

169011