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Pour assurer la santé des abeilles, les apiculteurs renouvellent régulièrement la cire des cadres qui composent la ruche. Ils s’approvisionnent en feuilles de cire gaufrée, qui, insérées sur des cadres, servent de fondation aux abeilles pour former leurs alvéoles. Pour des raisons économiques, ces feuilles sont généralement produites à partir de cire recyclée : les cires sont fondues puis réutilisées. Ce recyclage peut entraîner l’accumulation progressive de contaminants chimiques susceptibles d’être nocifs pour les abeilles.

L’Anses a mené une expertise pour faire l’état des lieux des contaminants chimiques présents dans les cires utilisées en apiculture en France hexagonale, ainsi que des substances adultérantes, c’est-à-dire présentes alors qu’elles n’entrent pas dans la composition de la cire d’abeilles naturelle. L’expertise s’est fondée sur les données disponibles dans la littérature scientifique et sur des enquêtes de terrain conduites en France hexagonale auprès des ciriers, des apiculteurs professionnels et des fournisseurs de cires des apiculteurs de loisir. 

Certains contaminants chimiques détectés sont toxiques pour les abeilles

L’examen des données des enquêtes de terrain françaises révèlent la présence de nombreux contaminants chimiques dans les cires vendues en France. Il s’agit de résidus de biocides, produits phytopharmaceutiques, médicaments vétérinaires et éléments traces métalliques, qui sont d’origine environnementale ou apicole (lutte contre l’acarien parasite Varroa destructor). Lorsque les médicaments vétérinaires contre le Varroa sont appliqués en respectant les consignes d’utilisation, notamment la dose et la fréquence, ils représentent une part mineure du risque toxicologique global lié aux contaminants des cires.

Parmi les substances les plus préoccupantes accumulées dans les cires, les pyréthrinoïdes sont retrouvés dans plus de 40 % des échantillons des cires gaufrées commercialisées. Le calcul d’un quotient de risque chimique pour l’ensemble des échantillons analysés démontre qu’il s’agit des substances qui représentent le plus de risque pour les abeilles. Ce quotient tient compte des teneurs de l’ensemble des substances présentes dans l’échantillon et de leur toxicité intrinsèque pour les abeilles.

Le pipéronyl butoxide, détecté dans plus de 50 % de ces échantillons, augmente l’action insecticide des pyréthrinoïdes. Cette association menace donc d’autant plus la santé des abeilles. Par ailleurs, des substances interdites en France depuis plusieurs années, notamment des acaricides, ont également été retrouvées, les cires commercialisées pouvant provenir de partout dans le monde.

L’origine de la cire détermine son niveau de contamination et le risque pour la santé des abeilles

L’expertise relève également que le niveau de contamination chimique des cires varie selon leur origine. Ainsi, les feuilles de cires qui présentent le risque le plus faible sont celles qui proviennent de cire directement produite par les abeilles et réutilisée par les apiculteurs (autorenouvellement). Refondre et réutiliser sa propre cire n’est cependant possible qu’à condition d’avoir un nombre suffisant de ruches ou de faire partie d’un groupement d’apiculteurs. Les apiculteurs qui y ont recours sont donc majoritairement des professionnels. 

Les cires vendues dans le commerce contiennent un nombre variable de contaminants. La composition des feuilles de cires à destination apicole n’est à l’heure actuelle pas encadrée par la règlementation. Les cires qui sont vendues par les ciriers présentent un risque inférieur à celles des commerces plus généralistes. De même, les cires originaires de France présentent statistiquement moins de risques toxicologiques pour les abeilles que celles provenant d’autres pays de l’Union européenne et hors Union européenne. 

Les cires nouvellement secrétées par les abeilles et qui n’ont donc jamais été recyclées, comme la cire d’opercules servant à fermer les alvéoles de miel, sont celles qui présentent le moins de risque pour la santé des abeilles et de la colonie. 

Des traces d’adultération de la cire

Par ailleurs, les analyses ont montré que 70 % des échantillons de cires contiennent de la paraffine en petite quantité (moins de 1 % du produit). La paraffine est parfois mélangée frauduleusement à la cire d’abeilles pour en réduire le coût. Cependant, les faibles quantités mesurées dans cet état des lieux suggèrent qu’il s’agit plutôt de résidus provenant de recyclages successifs que d’un ajout volontaire. La toxicité de la paraffine pour les abeilles n’est pas connue, mais sa présence en forte proportion dans la cire peut engendrer une fonte de la feuille de cire nouvellement introduite dans la ruche et l’impossibilité pour les abeilles de l’utiliser. L’acide stéarique, une autre substance adultérante, a été détecté dans moins de 4 % des échantillons. Il est toutefois très toxique pour le couvain.

Des recommandations pour diminuer la contamination des cires

Les substances accumulées dans la cire contribuent, avec d’autres facteurs, à l’augmentation de la mortalité des abeilles observée ces dernières années. L’Anses formule des recommandations à l’attention des différents acteurs de la filière apicole pour améliorer la qualité des cires utilisées et préserver la santé des abeilles :

Pour les apiculteurs : 

  • recycler si possible sa propre cire d’opercules, en se regroupant si nécessaire avec d’autres apiculteurs,
  • se fournir en cire de la meilleure qualité possible (cires d’opercules françaises),
  • favoriser les pratiques permettant de récupérer de la cire récemment sécrétée par les abeilles,
  • utiliser les médicaments les moins susceptibles de s’accumuler dans la cire (hydrophiles),
  • respecter les bonnes pratiques apicoles prescrites par l’ Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (ITSAP) pour le renouvellement des cadres de ruche et les traitements médicamenteux.

Pour les ciriers : 

  • indiquer la provenance géographique de la cire et sa composition relative lorsqu’il s'agit d'un mélange de plusieurs types de cires,
  • établir un guide de bonnes pratiques pour le contrôle de la composition des cires,
  • assurer la traçabilité de la cire, de sa production jusqu’au façonnage des feuilles.

Pour les autorités :

  • définir règlementairement la cire d’abeilles destinée à l’apiculture, afin d’en encadrer les usages,
  • établir un seuil toxicologique au-delà duquel une cire ne peut plus être utilisée pour l’apiculture. En l’état actuel des connaissances, l’Anses recommande de prendre comme seuil un quotient de risque inférieur à 5 000. Ce quotient est calculé par l’outil Bee Tox wax développé par l’Université de Liège et tient compte des teneurs de l’ensemble des substances présentes dans l’échantillon de cire et de leur toxicité intrinsèque pour les abeilles,
  • rendre obligatoire l’agrémentation des ciriers,
  • exiger la traçabilité des cires vendues.

L’Anses recommande également de mener des recherches sur la composition exacte de la cire d’abeilles naturelle, afin d’établir des références officielles permettant d’identifier les cires adultérées. 

Réduire la contamination des cires utilisées en apiculture pour améliorer la santé des abeilles
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Mieux connaitre la contamination de l’eau destinée à la consommation humaine

L’Anses mène régulièrement des campagnes pour mesurer la présence de composés émergents dans l’eau. L’objectif est d’améliorer la connaissance de la contamination des eaux brute et distribuée au robinet en France. Les composés ciblés lors de ces campagnes sont sélectionnés soit parce qu’ils ne font pas partie de la surveillance règlementaire de l’eau, soit parce que les données disponibles sur leur présence sont parcellaires. La campagne débutée en 2023 a porté sur des substances du groupe des PFAS (composés per- et polyfluoroalkylés).

Ces dernières années, ces substances ont fait l’objet de nombreux travaux menés notamment par l’Anses pour améliorer leur détection, connaître leur présence dans l’environnement et évaluer leur toxicité potentielle. Pour autant, la présence des PFAS dans l’eau de consommation est encore insuffisamment connue. Seules quelques-unes de ces substances font l’objet d’une surveillance. 

La Directive européenne relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine a fixé une première liste de 20 PFAS à surveiller dans l’eau distribuée en France au plus tard au 12 janvier 2026. Ainsi, cette campagne de mesure de l’Anses visait à disposer d’un état des lieux de leur présence avant cette échéance et à identifier d’autres substances PFAS susceptibles d’être surveillées en complément.

35 PFAS recherchés dans l’eau du robinet

En plus des 20 PFAS de la Directive, 15 autres PFAS ont également été recherchés lors de cette campagne. Ils ont été sélectionnés selon plusieurs critères tels que leurs propriétés physico-chimiques (notamment leur affinité pour l’eau) ou encore l’existence de données mentionnant leur présence dans l’eau, en France ou à l’étranger. 

La campagne de prélèvements s’est déroulée sur tout le territoire français, y compris les Outre-mers. Plus de 600 échantillons d’eau brute et autant d’eau distribuéeont été analysés, soit deux fois plus que lors des campagnes précédentes. Les échantillons proviennent de points de captage représentant au total environ 20 % de l’eau distribuée en France. Deux tiers des prélèvements ont été faits au niveau de points pour lesquels un risque potentiel de contamination par les PFAS était identifié par les Agences régionales de santé (ARS). 

Certains PFAS sont plus fréquents que d’autres

Sur les 35 PFAS recherchés, 20 ont été détectés dans au moins un prélèvement d’eau brute et 19 dans l’eau distribuée. 

Onze PFAS de la Directive européenne pour l’eau du robinet font partie de ces PFAS détectés, dont trois sont plus fréquemment retrouvés : le PFHxS (21,7 % des échantillons d’eau distribuée), le PFOS (19,1 %) et le PFHxA (16,1 %). La Directive fixe, pour la somme des concentrations des 20 PFAS qu’elle considère, une limite de qualité à 100 ng/L. Seule une faible proportion des prélèvements dépasse cette valeur. 

Parmi les autres PFAS détectés, quatre sont dits conventionnels. Cette dénomination désigne des PFAS qui sont composés de chaînes de plus de trois atomes de carbone. Ces PFAS, notamment le 6:2 FTSA, ont généralement été détectés dans des échantillons où se trouvait également au moins l’un des PFAS inclus dans la Directive. Cela montre que les PFAS inclus dans la Directive sont de bons indicateurs de la présence de PFAS conventionnels.   

Cinq PFAS à chaîne ultra-courte, c’est à dire des molécules avec un à trois atomes de carbone, ont également été recherchés. Ces PFAS ont fait l’objet d’une attention particulière car cette catégorie n’est pas représentée dans les 20 PFAS dont la surveillance est prévue par la Directive. Leur présence semble indépendante de celle des PFAS conventionnels. Trois d’entre eux sont présents dans plusieurs prélèvements. Le plus fréquent, le TFA (acide trifluoroacétique) a été retrouvé dans 92 % des échantillons d’eau brute comme distribuée. Sa concentration varie fortement d’un échantillon à l’autre, la médiane étant de 780 ng/L dans l’eau distribuée. Par ailleurs, l’étude identifie, pour la première fois en France, la présence significative de TFMSA (acide trifluorométhanesulfonique), dans 13 % des échantillons, avec une concentration médiane de 28,5 ng/L dans l’eau distribuée. 

Des résultats indispensables pour renforcer la surveillance des PFAS dans l’eau 

Les résultats de cette campagne complètent l’expertise de l’Anses publiée en octobre 2025, dans laquelle l’Agence a formulé des recommandations pour améliorer la surveillance des PFAS dans différents compartiments, dont l’eau. Certains PFAS détectés lors de la campagne de mesure pourraient être intégrés dans le plan pérenne de surveillance de l’eau, comme le recommande l’expertise. C’est notamment, parmi les PFAS à chaîne ultra-courte du TFA et, parmi les PFAS conventionnels, du 6:2 FTSA, plus fréquent parmi ceux non inclus dans la directive.

169022

L'OQEI vise à collecter des données fiables, cohérentes et comparables sur la qualité de l'air et des environnements intérieurs, publics ou privés, et d’en organiser la meilleure exploitation afin d'identifier les risques pour la santé et proposer des solutions efficaces pour les atténuer. Dans le cadre de la CNL2, soutenue par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), la Direction générale de la santé (DGS), la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP), l’Agence de la transition écologique (ADEME) et Santé publique France, le CSTB a réalisé l’étude PESTILOGE financée spécifiquement par le dispositif de phytopharmacovigilance de l’Anses. 

Mieux connaître les expositions aux pesticides dans les logements 

Les pesticides englobent les produits phytopharmaceutiques, destinés à protéger les végétaux et les produits de culture, les produits biocides, destinés à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles et les antiparasitaires vétérinaires et humains. 

Visant à prévenir, contrôler ou lutter contre des organismes vivants jugés indésirables (microorganismes, insectes, “mauvaises herbes”...), ces produits doivent satisfaire à des critères précis de sécurité sanitaire avant leur commercialisation et être utilisés selon des conditions d’emploi strictes pour limiter les effets indésirables sur la santé humaine et l’environnement. Détecter leur présence et mesurer leur niveau de concentration dans les lieux de vie est fondamental pour évaluer les expositions. 

Plusieurs travaux se sont précédemment intéressés à cette thématique, mais jamais à l’échelle de PESTILOGE, première étude nationale sur la mesure des pesticides dans l'air et les poussières des logements, avec un grand nombre de substances actives recherchées. 

PESTILOGE, un périmètre de recherche unique en France

Intégrée à la CNL2, l’étude PESTILOGE a été menée entre novembre 2020 et février 2023, couvrant toutes les saisons. 

Dans ce cadre : 

  • 571 logements ont été enquêtés, répartis dans 321 communes et 84 départements (France hexagonale continentale) ; 

  • 81 pesticides ont été recherchés dans l’air et 92 dans les poussières. 

L’ensemble de ces pesticides cibles a été sélectionné à partir de travaux de hiérarchisation menés par l’Anses, en tenant compte de critères sanitaires et de la faisabilité métrologique. 

Les principaux enseignements

S’agissant des pesticides présents dans l’air des logements 

Plus de la moitié des pesticides cibles n’ont pas ou très peu été détectés dans l’air des logements enquêtés : 

  • 10 n’ont jamais été détectés : 

    • 5 herbicides (destinés à détruire les mauvaises herbes) : l’acétochlore, la carbétamide, la flumétraline, l’oryzalin et le tébuthiuron ; 

    • 3 insecticides (destinés à tuer les insectes) : la béta-cyfluthrine, le diméthoate et le tau-fluvalinate ; 

    • 2 fongicides (destinés à détruire les champignons parasites) : le prochloraze et le triticonazole. 

  • 37 n’ont été que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche, certains composés ont très souvent été identifiés : 

  • 4 pesticides ont été détectés dans l’air de plus 80 % des logements : 

    • 2 insecticides (destinés à tuer les insectes) : le lindane et la transfluthrine ; 

    • 2 insectifuges (destinés à repousser les insectes) : le DEET (N,N-diéthyl-m-toluamide) et l’icaridine). 

Ces pesticides, tout comme un autre insecticide (la perméthrine), ont été quantifiés dans plus de la moitié des logements ; 

  • Le folpel, un fongicide utilisé dans des produits à usage phytopharmaceutique et traitement biocide, a été détecté dans plus de 60 % des logements ; 

  • Le chlorprophame, herbicide principalement utilisé pour ses propriétés antigerminatives, a été détecté dans 70 % des logements. 

Pour le lindane et la perméthrine, des concentrations généralement plus élevées que dans l’air extérieur ont été observées dans les logements. 

Enfin, au-delà de ces occurrences de détection dans l’air, certains pesticides ont été mesurés à un niveau de concentration supérieur à 10 ng/m3. Ce niveau est par exemple atteint dans 5 % des logements pour le DEET, l’icaridine ou le lindane. Toutefois, en l’absence de valeurs de référence ou de seuils réglementaires, il n’est pas possible de dire si l’exposition à ces concentrations représente ou non un risque pour la santé des occupants. 

S’agissant des pesticides présents dans les poussières des logements 

Les pesticides cibles ont été plus souvent détectés dans les poussières que dans l’air des logements. Seuls 30 % des pesticides recherchés n’ont pas ou très peu été détectés : 

  • 5 pesticides n’ont jamais été détectés : le brodifacoum, le dichlorvos, le fénarimol, la flumétraline et le triallate ; 

  • 22 pesticides ne sont que très rarement détectés (dans moins de 5 % des logements). 

En revanche : 

  • 13 pesticides ont été détectés dans les poussières de plus de 90 % des logements : 

    • 5 fongicides : le boscalid, le dicloran, le difénoconazole, le propiconazole, et le tébuconazole ; 

    • 4 insecticides : l’acétamipride, la cyperméthrine, l’imidaclopride, et la perméthrine ; 

    • 2 herbicides : le glyphosate et le terbutryne ; 

    • 2 répulsifs d’insecte : le DEET et l’icaridine. 

  • 4 autres substances ont été quantifiées dans plus de 50 % des logements : le fipronil, le lindane, le pyriproxyfène et la transfluthrine. 

Là encore, la concentration de certains pesticides dans les poussières des logements peut atteindre 100, voire 1000 ng/g. C’est le cas pour : 

  • 4 pesticides présentant une concentration supérieure à 100 ng/g pour la moitié des logements : le glyphosate, la perméthrine et le butoxyde de pipéronyle (PBO), voire supérieure à 1 000 ng/g s’agissant de la perméthrine ; 

  • 8 pesticides présentant une concentration dépassant 1 000 ng/g dans au moins 5 % des logements : la perméthrine, l’imidaclopride, le glyphosate, la cyperméthrine, le PBO, le fipronil, l’icaridine et le pyriproxyfène. 

Comme pour le volet des mesures dans l’air cependant, il n’existe pas aujourd’hui de valeurs de référence permettant de savoir si ces niveaux représentent un risque pour la santé des occupants. 

Par ailleurs, l’étude PESTILOGE montre que la proximité d’une zone de culture et l’usage de produits pesticides à l’extérieur sont associés à une teneur en général plus importante de glyphosate dans les poussières. De même, l’usage de produits pesticides à l’intérieur est lui associé à une teneur en général plus importante de fipronil et de perméthrine dans les poussières. 

Ce que l’on peut retenir 

De nombreux pesticides ont été détectés dans l’air et les poussières des logements, alors même que certains font l’objet d’une restriction, voire d’une interdiction d’usage depuis plusieurs années. Cela témoigne de leur persistance dans les milieux après utilisation, en particulier au sein des environnements intérieurs. 

Un nettoyage régulier des surfaces et l’aspiration des poussières restent parmi les meilleurs outils pour limiter la persistance de ces substances dans le logement. Une vigilance doit être maintenue quant à la présence de vieux meubles ou charpentes en bois qui ont pu être traités par des produits biocides aujourd’hui interdits d’usage. De même, l’utilisation de vieux stocks de produits phytopharmaceutiques ou biocides n’est pas recommandée. 

Et demain, quelles pistes d’exploitation pour ces données ? 

Les données issues de l’étude PESTILOGE, couplées à celles de la campagne CNL2, offrent un éclairage unique sur la contamination en pesticides dans l’air et les poussières des logements français. Ce sont des ressources scientifiques essentielles pour alimenter la connaissance et la maîtrise des expositions, en appui à la prévention des risques en matière de santé publique.

Ainsi, par exemple, l’Anses exploite d’ores et déjà ces données dans le cadre de travaux sur le développement de valeurs sanitaires de référence, pour les expositions par inhalation, et d’une approche plus intégrée de l’évaluation des risques sanitaires liés aux pesticides en considérant différentes sources et voies d’exposition. Elles pourront également contribuer à proposer des évolutions réglementaires.

169011

Les virus influenza aviaires circulent depuis plusieurs années à l’échelle internationale principalement chez les oiseaux sauvages et volailles domestiques. Ces virus peuvent se transmettre occasionnellement à l’être humain, on parle alors de grippe aviaire. Au cours des dernières années, plusieurs centaines de cas ont été déclarés dans le monde mais aucun n’a pour l’heure été identifié en France. Par ailleurs, aucun cas de transmission interhumaine n’a été observé dans le monde.

Réévaluation de l’analyse du risque pour la santé humaine

Actuellement, les virus influenza aviaires circulent activement à l’international et en Europe. Le nombre de foyers d’IAHP en élevages de volailles augmente rapidement en France (plus de 60 élevages concernés au 27 novembre) et dans les pays voisins. Il se situe à des niveaux supérieurs à ceux observés à la même période lors des deux années précédentes. Les oiseaux migrateurs représentent un risque important de diffusion du virus. Par ailleurs, ces virus peuvent également infecter des mammifères. Ainsi en France quatre renards et une loutre ont été trouvés infectés récemment. Du fait de l’intense circulation des virus IAHP en France et dans plusieurs espèces animales, le risque d’exposition humaine s’accroît et c’est pourquoi il est primordial de se protéger. 

Santé publique France, l’Anses et le Centre national de référence Virus des infections respiratoires ont réalisé une analyse du risque que les virus IAHP circulant actuellement en France posent pour la santé des Français. Le niveau de risque est estimé à « faible » pour la population générale et « faible à modéré » pour les personnes les plus exposées, en particulier les personnes travaillant au sein d’élevages de volailles.

Mesures de prévention en élevages 

Le niveau de risque vis-à-vis de l’IAHP a été placé à son plus haut niveau le 22 octobre dernier, ce qui permet d’imposer des mesures de biosécurité renforcées dans les élevages, telles que la mise à l’abri de volailles. Des mesures complémentaires ont été mises en place dans les départements actuellement les plus touchés (Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Deux-Sèvres) pour limiter la diffusion du virus au sein des élevage de canards et de dindes.

Mise en place depuis octobre 2023, la vaccination obligatoire en France pour les élevages de plus de 250 canards a pour objectifs de réduire le nombre de foyers d’IAHP en élevages de canards, mais aussi de contribuer à limiter la pression virale et réduire ainsi le nombre de foyers pour d’autres espèces de volailles.

La surveillance étroite de l’état de santé des animaux en élevage vise à détecter le plus précocement possible la maladie et prendre les mesures de gestion adaptées. Prévenir les foyers d’IAHP en élevage, c’est limiter le risque de diffusion du virus au sein de la population générale.

Renforcement de la surveillance en santé humaine

En parallèle, Santé publique France, en lien avec les ministères chargés de la Santé et de l’Agriculture, le Centre national de référence (CNR) Virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur et aux Hospices Civils de Lyon et l'Anses, étend à l’ensemble du territoire, son protocole de surveillance active de la grippe aviaire (SAGA) chez les personnes exposées aux virus afin de pouvoir confirmer, de manière précoce, d’éventuels cas humains et mettre en place les mesures de gestion adaptées. Par mesure de précaution, l’ensemble des professionnels de santé ont été sensibilisés pour détecter rapidement tout cas humain. 

Rappels de la conduite à tenir

Pour les professionnels exposés à des animaux ou à un environnement contaminé par un virus influenza aviaire, il est essentiel de se protéger en portant des vêtements de protection, un masque de protection respiratoire, des lunettes ou visière et des gants étanches et de se laver les mains après contact.

En cas d’apparition de symptômes – même légers - dans les 10 jours suivant l’exposition (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, toux et essoufflement, conjonctivite), il est recommandé de : 

  • Prendre immédiatement attache avec un médecin en lui précisant avoir été en contact avec des animaux infectés ou suspectés de l’être, afin qu’il prescrive un test PCR grippe ;
  • Dans l’attente des résultats, appliquer les gestes barrières à savoir port du masque, lavage des mains fréquent, aération régulière, désinfection des surfaces, etc. pour éviter de contaminer son environnement.

La vaccination des professionnels exposés contre la grippe saisonnière est fortement recommandée et prise en charge par l’Assurance maladie. Cette vaccination protège les professionnels contre le virus de la grippe saisonnière. Ainsi, en cas d’exposition à un virus aviaire, le risque de co-infection est limité, ce qui contribue à réduire le risque d’émergence d’un nouveau virus influenza, d’origine aviaire, mais ayant acquis à partir du virus saisonnier des caractéristiques facilitant l’infection des humains ou la transmission interhumaine.

Cette année, au-delà des professionnels des filières aviaires et porcines, les vétérinaires, les agents des directions départementales de protections des populations se déplaçant sur les exploitations et les personnes mobilisées dans le cadre du réseau SAGIR (surveillance des maladies de la faune sauvage) sont invitées à se faire vacciner. L’Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA) sont en charge d’envoyer des bons de vaccination à l’ensemble de ces professionnels.  

Pour rappel, il est fortement déconseillé à la population de toucher des animaux sauvages morts ou malades. Si la situation nationale et internationale nécessite de la vigilance, nous pouvons réduire le risque d’infection humaine. Pour cela les mesures de protection doivent être respectées par l’ensemble des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec des oiseaux et mammifères infectés.

Influenza aviaire : les risques pour la santé humaine et les mesures de prévention
168941

L'Anses publie son rapport social unique 2024. En application de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique qui vise notamment à promouvoir un dialogue social plus stratégique et efficace dans le respect des garanties des agents publics, le rapport social unique (RSU) succède au bilan social.

Ce document reprend les données qui figuraient jusqu’alors dans le bilan social (recrutements, formation, mobilité, rémunérations, situation comparée de l’égalité femmes-hommes, santé et la sécurité au travail...). Il est enrichi d’indicateurs supplémentaires, renseignés progressivement, qui permettront davantage d’analyse dans la durée.

Élaboré chaque année, il sert de support au dialogue social et est un outil d’information et d’aide à la décision

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Avian influenza viruses have been circulating internationally for several years now, mainly in wild birds and domestic poultry. These viruses can occasionally be transmitted to humans, in which case they may be referred to as bird flu. Several hundred such cases have been reported around the world in recent years, but none as yet have been identified in France. Moreover, no cases of human-to-human transmission have been observed anywhere in the world. 

Re-assessment of the human health risk analysis 

Avian influenza viruses are currently circulating actively in Europe and around the world. The number of HPAI outbreaks on poultry farms has been rising rapidly in France (more than 60 farms affected as of 27 November) and in neighbouring countries. It has reached higher levels than those observed over the same period in the last two years. Migratory birds represent a major risk for the spread of the virus. These viruses can also infect mammals: in France, four foxes and an otter were recently found to be infected. The high rate of circulation of HPAI viruses in several different animal species in France has led to a greater risk of human exposure, making protective measures essential. 

Santé publique France, ANSES and the National Reference Centre (NRC) for viral respiratory infections carried out an analysis of the risk posed to the health of French people by the HPAI viruses currently circulating in France. The level of risk was estimated to be "low" for the general population and "low to moderate" for the people most exposed, particularly those working on poultry farms.

Preventive measures on farms 

The HPAI risk was raised to its highest level on 22 October, enabling reinforced biosecurity measures – such as keeping poultry indoors – to be imposed on farms. Additional measures have been put in place in the départements that are currently most affected (Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire and Deux-Sèvres) to limit the spread of the virus within duck and turkey farms.

Mandatory vaccination, which was introduced on French farms with more than 250 ducks in October 2023, aims not only to reduce the number of HPAI outbreaks on duck farms, but also to limit viral pressure and thus decrease the number of outbreaks in other poultry species.

Close monitoring of the health of farm animals is designed to detect the disease as early as possible to enable appropriate management measures to be taken. Preventing HPAI outbreaks on farms means limiting the risk of the virus spreading to the general population.

Increased monitoring in human health

At the same time, Santé publique France is working with the Ministries of Health and Agriculture, the NRC for viral respiratory infections at the Institut Pasteur and the Hospices Civils de Lyon, and ANSES, to extend its active surveillance protocol for bird flu (SAGA) to the entire country. This focuses on people exposed to the virus, to ensure that any human cases are confirmed at an early stage and suitable management measures put in place. As a precautionary measure, all healthcare professionals have been made aware of the need to rapidly detect any human cases. 

Reminder of what should be done

Professionals exposed to animals or to an environment contaminated by an avian influenza virus must keep themselves safe by wearing protective clothing, a respiratory face mask, goggles or a visor and waterproof gloves, and must wash their hands after contact.

If any symptoms – even mild ones – appear within 10 days of exposure (fever, headaches, muscle pain, coughing and shortness of breath, conjunctivitis), they should: 

  • immediately see a doctor, informing them about the contact with infected animals (or animals suspected of being infected), to enable the doctor to prescribe a PCR flu test;
  • while waiting for the results, apply barrier measures such as wearing a mask, frequently washing hands, regular ventilation, disinfecting surfaces, etc. to avoid contaminating their environment.

Vaccinating exposed professionals against seasonal flu is strongly recommended and paid for by the French health insurance scheme. This protects professionals against the seasonal flu virus. Then, in the event of exposure to an avian virus, the risk of co-infection is limited, which helps reduce the risk of emergence of a new influenza virus, of avian origin, but that has acquired characteristics from the seasonal flu virus that facilitate human infection or human-to-human transmission.

 This year, as well as professionals in the poultry and swine sectors, the invitation to be vaccinated is being extended to veterinarians, staff from the departmental directorates for the protection of populations visiting farms and people working in the SAGIR wildlife disease surveillance network. The French health insurance scheme and the central fund for the agricultural mutual insurance scheme (MSA) are responsible for sending vaccination vouchers to all these professionals.  

As a reminder, people are strongly advised not to touch dead or sick wild animals. While the national and international situation calls for vigilance, the risk of human infection can be reduced. To do this, protective measures must be taken by anyone likely to be in close contact with infected birds or mammals.

Influenza aviaire : les risques pour la santé humaine et les mesures de prévention
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No causal link established between radiofrequency waves and cancer

Since the Agency's previous expert appraisals carried out in 2013 for adults and 2016 for children, almost a thousand new studies investigating the issue of cancer and its association with radiofrequency waves have been published, including the results of large-scale epidemiological studies such as MOBI-kids and a series of major toxicological studies by the US National Toxicology Program

These new studies have found limited evidence that these waves have effects on cellular mechanisms and on animals. However, epidemiological studies have provided no convincing evidence of the development of cancer in humans. The expert appraisal, which considered all this new knowledge along with the previous scientific data, concluded that no causal link could be established between exposure to radiofrequency waves and the development of cancer

This finding was based on the knowledge available up to May 2025 and does not rule out the possibility of new evidence being provided by future studies.

All the available studies on carcinogenic effects analysed

For its expert appraisal work on radiofrequency waves, ANSES developed a robust, tailored method for assessing the evidence, based on the reference methodological principles established by the International Agency for Research on Cancer (IARC). It analysed all the epidemiological studies, experimental studies on animals and mechanistic studies (i.e. those seeking biological effects at cellular level). Nearly 250 scientific articles were then selected on the basis of their relevance, the quality of the experimental protocols and the robustness of the data analyses, in order to assess the effect of these waves on cancer.

Exposure to waves: new studies provide more insights into the risk of cancer
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Every year, around 3000 people in France suffer accidental carbon monoxide poisoning, and about a hundred die as a result. This gas is particularly dangerous because it is invisible, odourless and non-irritating so cannot be detected by our senses. Serious poisoning can lead to coma or even death in just a few minutes.

Multiple causes that can often be avoided

CO poisoning is most often due to the incorrect use of appliances or a failure to maintain equipment. The main identified causes are:

  • appliances connected to a flue (boilers, water heaters, stoves or fireplaces) that have not been properly serviced or adjusted;

  • improperly used mobile appliances: space heaters, braziers, barbecues, electricity generators and water pumps, as well as other appliances powered by an internal combustion engine;

  • motor vehicles (especially cars) whose engine has been left running in an unventilated space such as a garage;

  • appliances running on fuels such as gas, wood, coal, oil, butane, propane, petrol or other petroleum-based fuels.

Take action to limit the risks

In homes, it is essential to have the heating and hot water installations and flues checked and serviced by a qualified professional at least once a year and before using them/switching them on again. This applies to both primary and secondary residences. 

Rooms should also be aired for at least ten minutes a day, even in cold weather, to ensure that the air is renewed regularly. Ventilation systems (controlled mechanical ventilation, air vents, grilles) should be kept in good working order and must never be obstructed.

In the case of mobile appliances, the manufacturer's instructions should always be followed, only the recommended fuel should be used and auxiliary space heaters should not be used for more than two hours at a time. Cooking appliances (hotplates, ovens, gas stoves) must never be used for heating rooms.

Similarly, electricity generators, braziers and barbecues must never be used in enclosed spaces (homes, garages, cellars, camper vans, etc.) or placed outside near doors, windows or air vents. In the event of flooding or storms, combustion engine-driven water pumps or electricity generators should never be used indoors.

Vehicles (especially cars) should never be left in an enclosed space with their engine running.

Recognise the symptoms and take prompt action

The first signs of poisoning tend to be headaches, fatigue, nausea, vomiting or dizziness. These symptoms should never be ignored, especially if they appear rapidly while fuel-burning appliances are present, and affect several people/pets simultaneously in the same place.

In the event of suspected poisoning:

  • air the room immediately by opening doors and windows;
  • switch off the combustion appliance if possible;
  • evacuate the premises without delay;
  • call the emergency services: 15 (ambulance), 18 (fire brigade), 112 (European emergency number) or 114 for the hearing impaired, or call a poison control centre on +33 (0)1 45 42 59 59 (emergency number available 24/7). CO poisoning victims may need to be hospitalised.

A renewed information campaign

These simple and essential actions are reiterated in the leaflet "Protect yourself from carbon monoxide poisoning" (in French).

In addition, the Consomag programme produced by the National Consumer Institute (INC), in partnership with the Directorate General for Health, has been relaying these prevention messages on French national public television channels since 10 November 2025. The programme is also available online via the Consomag website.

A brochure (in French) has also been made available to the general public: Understand the dangers of carbon monoxide

Carbon monoxide poisoning: adopting the right practices can save lives
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Chaque année en France, environ 3 000 personnes sont accidentellement intoxiquées au monoxyde de carbone, et une centaine en décède. Ce gaz est particulièrement dangereux car il est invisible, inodore, non irritant, et indécelable. En quelques minutes, une intoxication grave peut provoquer un coma, voire même un décès.

Des causes multiples et souvent évitables

Les intoxications au CO proviennent le plus souvent de mauvais usages d’appareils ou d’un manque d’entretien des installations. Les principales causes identifiées sont :

  • Les appareils raccordés à un conduit (chaudières, chauffe-eau, poêles ou cheminées) mal entretenus ou mal réglés ;
  • Les appareils mobiles mal utilisés : chauffages d’appoint, braseros, barbecues, groupes électrogènes ou pompes à eau, et autres appareils équipés d’un moteur thermique ;
  • Les véhicules automobiles (notamment les voitures) dont le moteur est en route dans un local non ventilé comme un garage ;
  • Les appareils fonctionnant avec des combustibles tels que le gaz, le bois, le charbon, le fuel, le butane, le propane, l’essence ou le pétrole.

Les bons gestes à adopter pour limiter les risques

Dans le logement, il est impératif de faire vérifier et entretenir au moins une fois par an et avant toute remise en fonctionnement les installations de chauffage, de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié. Cela vaut aussi bien pour les résidences principales que pour les habitations secondaires.

Il est également nécessaire d’aérer les pièces au moins dix minutes par jour, même par temps froid, afin d’assurer un renouvellement régulier de l’air. Les systèmes de ventilation (VMC, bouches d’aération, grilles) doivent être maintenus en bon état de fonctionnement et ne jamais être obstrués.

Pour les appareils mobiles, il convient de respecter les consignes d’utilisation des fabricants, d’employer uniquement le combustible préconisé et de faire fonctionner un chauffage d’appoint deux heures de suite au maximum. Les appareils de cuisson (plaques, fours, réchauds à gaz) ne doivent jamais servir à se chauffer.

De même, les groupes électrogènes, braseros et barbecues ne doivent en aucun cas être utilisés dans un espace clos (habitation, garage, cave, camping-car, etc.) ni même placés à proximité des portes, fenêtres ou bouches d’aération. En cas d’inondation ou de tempête, il est impératif de ne jamais utiliser à l’intérieur les pompes de relevage, ou pompes à eau, à moteur thermique et les groupes électrogènes.

Pour ce qui concerne les véhicules, il ne faut jamais les laisser en marche dans un espace clos (notamment les voitures).

Reconnaître les symptômes et réagir vite

Les premiers signes d’intoxication se traduisent souvent par des maux de tête, une grande fatigue, des nausées, des vomissements ou des vertiges. Ces symptômes doivent alerter, surtout s’ils apparaissent rapidement, en présence d’appareils à combustion, et touchent plusieurs personnes/animaux domestiques simultanément dans un même lieu.

En cas de suspicion d’intoxication :

  • Aérez immédiatement la pièce en ouvrant portes et fenêtres ;
  • Arrêtez les appareils à combustion si cela est possible ;
  • Évacuez les lieux sans attendre ;
  • Appelez les secours : le 15 (Samu), le 18 (pompiers), le 112 (numéro d’urgence européen) ou le 114 pour les personnes malentendantes, ou un centre antipoison au 01 45 42 59 59 (numéro d’urgence disponible 24 h/24 et 7 j/7). L’état de la personne peut nécessiter une hospitalisation.

Une campagne d’information renouvelée

Ces gestes simples et essentiels sont rappelés dans le dépliant « Se protéger des intoxications au monoxyde de carbone ».

En complément, l’émission Consomag, réalisée par l’Institut national de la consommation (INC) en partenariat avec la Direction générale de la santé, relaie ces messages de prévention sur les chaînes de France Télévisions depuis le 10 novembre 2025. L’émission est également disponible en ligne sur le site de Consomag.

Une brochure est également accessible au plus grand nombre : Les dangers du monoxyde de carbone. Pour comprendre

Intoxications au monoxyde de carbone. Adopter les bons gestes peut sauver des vies
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Pas de lien de cause à effet établi entre ondes et cancer

Depuis les précédentes expertises conduites en 2013 pour les adultes et en 2016 pour les enfants, près de mille nouvelles études investiguant la question du cancer et de son association aux ondes radiofréquences ont été publiées, dont des résultats d’études épidémiologiques de grande ampleur, comme Mobikids, et un ensemble d’études toxicologiques majeures dans le cadre du National Toxicology Program américain. 

Dans ces nouvelles études, des éléments de preuve limités d’effets des ondes sur des mécanismes cellulaires et chez l’animal ont été mis en évidence. Cependant, les études épidémiologiques n’apportent pas d’éléments probants sur l’apparition de cancers chez l’humain. Ainsi, la prise en compte de l’ensemble de ces nouvelles connaissances, associées aux précédentes données scientifiques, conduit à ne pas établir de lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes et l’apparition de cancers. 

Cette conclusion repose sur les connaissances disponibles jusqu’en mai 2025 et n’exclut pas la possibilité que de futurs travaux apportent des éléments nouveaux.

Une analyse de l’ensemble des études disponibles sur les effets cancérogènes

Pour ses expertises sur les ondes radiofréquences, l’Anses a développé une méthode d’évaluation des preuves robuste et adaptée qui s’appuie sur les principes méthodologiques de référence établis par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer). L’ensemble des études épidémiologiques, des études expérimentales chez l’animal et des études mécanistiques – celles qui qui recherchent des effets biologiques au niveau cellulaire - ont été analysées. Près de 250 articles scientifiques ont ensuite été retenus, sur la base de leur pertinence, de la qualité des protocoles expérimentaux et de la robustesse des analyses de données, pour évaluer l’effet des ondes sur le cancer.

Exposition aux ondes : de nouvelles études précisent les connaissances sur le risque de cancer
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