Tiques
27/04/2021
Vie quotidienne
2 min

Attention aux tiques, y compris dans les jardins

Particulièrement actives au printemps et à l’automne, les tiques sont les principaux vecteurs d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe. Chez l’Homme, elles transmettent notamment la bactérie à l’origine de la maladie de Lyme. Les piqûres peuvent avoir lieu en forêt mais aussi dans les jardins. Le nouveau programme de recherche participative à Nancy, intitulé TIQUoJARDIN, vise à mieux connaître le risque lié aux tiques des jardins et les agents pathogènes qu’elles véhiculent.

Certaines espèces de tiques peuvent transmettre des virus, bactéries ou parasites aux animaux et à l’Homme. En France, la principale maladie humaine liée aux tiques est la maladie de Lyme, provoquée par une bactérie du groupe Borrelia burgdorferi. En cas d’infection, un halo rouge caractéristique apparaît sur la peau quelques jours après la piqûre, le plus souvent autour de cette dernière, et s’étend de façon circulaire. En l’absence de traitement, la maladie peut provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires, parfois très invalidantes.
Pour éviter ce risque, quelques précautions peuvent être prises :

  • utilisez des répulsifs, en privilégiant ceux disposant d’une autorisation de mise sur le marché et en respectant leurs conditions d’emploi : l’ensemble de ces informations figurent sur l’étiquette, l’emballage et/ou la notice des produits ;
  • portez des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire, pour mieux repérer les tiques sur la surface du tissu ;
  • évitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés ;
  • inspectez-vous au retour de vos promenades ;
  • en cas de piqûre, détachez immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, d’une pince fine ou, à défaut, de vos ongles. N’utilisez en aucun cas de l’éther ou tout autre produit et désinfectez la plaie ;
  • surveillez la zone de piqûre pendant plusieurs jours et consultez votre médecin en cas de symptômes.

Si le risque de piqûre de tiques est souvent associé aux promenades en forêt, ce risque existe également dans les jardins : le taux de déclarations de piqûres est passé de 28% entre 2017 et 2019, à 47% lors du premier confinement, de mars à mai 2020. Ces  piqûres de tiques ont été signalées via l’application Signalement Tique développée par INRAE et le CPIE de Nancy-Champenoux, dans le cadre du programme de recherche participative CiTIQUE, auquel l’Anses est partenaire.

À Nancy, une chasse aux tiques dans les jardins pour aider les chercheurs

Si on sait qu’une partie des piqûres de tiques a lieu dans les jardins, peu d’études ont été faites dessus. Le projet de recherche participatif TIQUoJARDIN vient d’être lancé. Il est porté par l’Anses, INRAE, le labex ARBRE (recherches avancées sur la biologie de l’arbre et les écosystèmes forestiers), l’Université de Lorraine et le CPIE de Nancy-Champenoux. Les participants devront collecter les tiques présentes dans leur jardin, les apporter aux laboratoires et répondre à un questionnaire. Le but est de connaitre les espèces de tiques présentes, les agents pathogènes qu’elles transportent et les facteurs qui influencent la présence de tiques dans les jardins ainsi que les risques de piqûres : distance et connectivité avec une forêt, type de végétation dans le jardin, activités pratiquées…
En raison de la logistique liée à la remise du matériel nécessaire à la capture des tiques, le périmètre de l’étude est d’une trentaine de kilomètres autour de Nancy. La campagne de collecte se déroulera du 5 mai au 11 juillet. Pour connaître les modalités de participation, consultez le communiqué de presse.