Cueillette des champignons : attention aux intoxications !
Intoxication aux champignons : des symptômes parfois graves pouvant conduire à une hospitalisation voire un décès
Les risques d’intoxications sont multiples : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, consommation de champignons comestibles en mauvais état ou mal cuits…
Depuis le 1er juillet 2020, les centres antipoison (CAP) ont enregistré 732 cas d’intoxication dont 5 cas de gravité forte pouvant menacer le pronostic vital. Ces deux dernières semaines, les CAP notent une forte accélération du nombre d’intoxications.
La majorité des cas d’intoxication est liée à des champignons cueillis. Plus rarement, il peut s’agir d’un achat sur un marché, dans un commerce ou une consommation dans un restaurant. La confusion entre espèces est parfois favorisée par l’utilisation d’applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, qui donnent des identifications erronées sur les champignons cueillis.
Les symptômes observés sont essentiellement digestifs : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées. Le délai d’apparition des symptômes est variable, le plus souvent de quelques heures après la consommation, mais il peut être plus long et dépasser 12 heures. L’état de la personne intoxiquée peut s’aggraver rapidement.
Les recommandations de l’Anses pour une consommation en tout sécurité
- ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles. Attention ! Des champignons vénéneux peuvent pousser à l’endroit où vous avez cueilli des champignons comestibles une autre année ;
- au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés ;
- cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon : pied et chapeau, afin d’en permettre l’identification ;
- ne pas cueillir les champignons près de sites potentiellement pollués : bords de routes, aires industrielles, décharges ;
- pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles, déposer les champignons en séparant les espèces, dans une caisse, un carton ou un panier, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement ;
- conserver les champignons en évitant tout contact avec d’autres aliments au réfrigérateur (maxi 4°C) et les consommer dans les deux jours après la cueillette ;
- consommer les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante et ne jamais consommer des champignons sauvages crus ;
- ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants ;
- ne pas consommer de champignon identifié au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur ;
- ne pas consommer de champignons commercialisés par des non professionnels, « à la sauvette ».